Pèlerinage à Notre Dame de Marsat
Le samedi 6 mai 2017
« Le Seigneur fit pour moi des merveilles »
Le samedi 6 mai 2017
« Le Seigneur fit pour moi des merveilles »
Le pèlerinage à Notre Dame de l’Assomption de Marsat aura lieu le samedi 6 mai 2017. Depuis les premiers siècles de notre ère, la Vierge Marie est honorée et priée en ce haut-lieu de foi, qu’elle n’a cessé de protéger.
« La célébration du culte marial à Marsat se perd dans la nuit des temps. Saint Grégoire de Tours, dans ses écrits, fait mention d’un oratoire dédié à la Vierge, où il fut témoin d’un miracle aux environs de l’an 550 de notre ère. Il nous précise que Saint Martial, en voyage en pays arverne quelques années plus tôt, le dota d’importantes reliques de la Vierge.
Déjà, à cette époque, sans aucun doute, le sanctuaire était honoré au cours d’une fête annuelle qui donnait lieu à une procession, et très vite, sa réputation s’élargissant, il attira les pèlerins dont deux rois de France.
De tous temps, Notre Dame de Marsat fut associée aux malheurs de Riomois, victimes des fléaux qu’étaient les invasions étrangères, Sarrasins ou Normands, les épidémies de peste ou les guerres fort nombreuses jusqu’au 16e siècle.
Les Riomois, nobles et bourgeois en tête, se tournèrent chaque fois vers la madone des champs, la suppliant de les sauver et faisant vœu d’une perpétuelle offrande s’ils étaient exaucés.
Ce qui fut le cas, et depuis des temps immémoriaux, ils vinrent une fois l’an à Marsat porter en procession une offrande de cire sous la forme d’un long cierge enroulé sur une roue de bois. Ceux de Marsat les attendaient au lieu dit de « la rencontre » et leur offraient le boire et le manger. Là sont tous les symboles du pèlerinage de Marsat.
Le 18 mai 1939, la Vierge de Marsat a été couronnée en présence du Nonce Apostolique, de plusieurs Archevêques et Evêques dont Monseigneur Piguet qui sera déporté à Dachau. C’est dans ce camp qu’il ordonnera prêtre Karl Leisner.
De nos jours, le pèlerinage a lieu le soir du premier samedi ou l’après-midi du premier dimanche du mois de mai. Des processions partent de l’abbatiale de Mozac, de Volvic et du Couriat à Riom. Les marcheurs sont accueillis au Monument de la Rencontre par des Marsadaires qui les accompagnent jusqu’à l’église.
En début de messe, les pèlerins riomois offrent un cierge à la Vierge et, en échange, les Marsadaires offrent une brioche et un « bousset » (tonnelet de vin). La roue de cire, décorée de fleurs apportées par les fidèles, rajoute une note de couleur, signe supplémentaire de la dévotion à la Vierge.
En clôture de la procession qui peut être aux flambeaux et après la messe, un pot de l’amitié est servi aux pèlerins dans le cloitre
Ancien prieuré bénédictin sous l’obédience de Mozac, Marsat possède une église à deux nefs et conserve les vestiges de bâtiments conventuels. L’église romane des XIe et XIIe siècles abrite une Vierge noire en majesté du XIIe siècle, parmi les plus belles Vierges romanes d’Auvergne. Outre un retable du XVIIe, on voit, en ce site clunisien depuis 1095, suspendue aux voûtes de l’église, la « roda » ou roue de cire, dernière chandelle offerte par une confrérie de Riom avant la Révolution. Le portail sculpté est sobre et de grande beauté. Du cloître subsistent la galerie, la salle capitulaire et les jardins. »
La première mention d’un oratoire à Marsat dédié à la vierge remonte à l’histoire de saint Martial (un des sept évêques envoyés de Rome en Gaule en mission d’évangélisation vers les années 250). Martial aurait fondé un premier sanctuaire et l’aurait doté de précieuses reliques ayant appartenu à Marie, dont la ceinture qu’elle perdit lors de son Assomption. Au Ve siècle, Sidoine Apollinaire parle du village comme de Martialis. Puis Grégoire de Tours mentionne Marsat entre 537 et 590 dans son « De gloria martyrum ». Il y fut le témoin d’un miracle :
« « In Oratorio Marciacensis domus, Virginis Reliquiæ continentur. » On conserve de ses reliques dans l’oratoire du monastère de Marsat, en Auvergne. Je m’y rendis à l’époque de la fête afin d’y célébrer les vigiles. Comme je me dirigeais vers l’oratoire, par une nuit obscure, je vis de loin se projeter par les fenêtres une vive clarté, telle qu’auraient pu la produire une quantité de lampes et de cierges. Je m’approchai de la porte, pensant que quelques personnes pieuses nous avaient devancés pour dire les vigiles. Je frappe, personne ne répond ; la porte était fermée à clef et tout plongé dans le silence. Qu’ajouterai-je ? J’envoyai vers le gardien chargé de fermer, pour qu’il cherchât la clef et qu’il ouvrît. En l’attendant et pendant que, restés dehors, nous allumions un cierge, la porte s’ouvrit d’elle-même. Nous entrons, et tout à coup la noire fumée de mes péchés, je suppose, dissipa la clarté que nous admirions du dehors, car elle s’éteignit à l’apparition de notre cierge. Je ne puis m’expliquer cette clarté autrement que par la vertu de la glorieuse Vierge. »
Au VIIe siècle, Saint Priest, évêque de Clermont, avec l’aide du comte d’Auvergne Genest, fondèrent un monastère de femmes chargées de veiller sur les reliques. Il est mis en relation étroite avec l’abbaye de Mozac, et comme elle, placé sous la règle bénédictine. La légende raconte qu’en 916, la vierge protégea le village de l’invasion normande.
En 1095, le monastère est rattaché à Cluny, à la suite de Mozac. S’ensuit une période de prospérité, due aux pèlerinages et aux processions : il accueillit jusqu’à 60 moniales. Plusieurs rois de France y vinrent honorer Notre-Dame.
La construction de l’église des moniales commença au XIe siècle. Au XIIe et XIIIe siècles, les religieuses devant rester cloitrées sans rapport avec l’extérieur, une seconde nef fut construite à côté pour les paroissiens. Louis XI en 1465 fit un don de 50 livres tournoi par an, afin que l’on puisse y célébrer une messe quotidienne en l’honneur de la vierge à qui il attribue sa victoire sur les partisans de la ligue des biens publics. Au XVIe siècle la population s’étant fortement développée, la nef consacrée aux religieuses fut cédée à la paroisse et des ouvertures furent pratiquées, donnant à l’église son aspect actuel.
En 1631, la grande peste épargna Marsat, ce qui fut attribué à la Vierge. Le monastère déclina alors jusqu’à la révolution où il fut partagé en 39 lots : les bâtiments conventuels et le cimetière servirent de carrières de pierre, le jardin fut transformé en cour commune. A l’heure actuelle ne subsiste du prieuré que la porte d’enceinte, l’espace claustral dont les colonnes ont disparu au début du XXe siècle et l’église Notre-Dame. Elle comporte deux nefs accolées. La plus ancienne, au nord, date du Xe ou XIe siècle. Elle est prolongée par un chœur à chevet plat du XIIe, où se trouve Notre-Dame de Marsat, la vierge noire. Dans une niche sont exposés des pièces d’orfèvrerie religieuses, comprenant une croix reliquaire dite de la Sainte-Epine (qui protège en son centre une épine de la couronne du Christ) et ses deux chandeliers d’époque Louis XIII, les couronnes offertes par les fidèles pour le couronnement de la Vierge en 1939, des petites statues de bois, une Pieta. Dans la chapelle du rosaire une vierge romane en majesté du XIIe siècle, peut-être une copie de la première.
Suspendue à la voûte, une roue de cire votive, la « roda ». C’est à la suite d’un vœu remontant à l’époque de l’invasion des normands en 916 que les habitants, en témoignage de leur reconnaissance, brûlaient chaque année une longueur de cire égale à la circonférence de la ville. La roue était déposée sur deux pierres à l’entrée du sanctuaire, avant d’être brûlée. Cette coutume se transmit avec beaucoup de régularité jusqu’à la révolution, le dimanche de juin qui suit la saint Amable. De nos jours, le pèlerinage a lieu le soir du premier samedi ou l’après-midi du premier dimanche du mois de mai.
La roue en bois que l’on voit, d’un poids de 22 livres, date du XVIIIe siècle, le fil de cire actuel de 1939. La roue de cire actuellement suspendue dans la nef nord, date de 1792, le fil de cire actuel date de 1939, il a été changé pour la cérémonie du couronnement. On retrouve semblables coutumes coutume à Moulins, Montpellier et Montferrand.
La deuxième nef, au sud, romane du XIIIe siècle à l’origine et voûtée en berceau, fut refaite en 1440 en style gothique avec des voûtes en croisée d’ogives. Le chœur de forme octogonale fut reconstruit après sa destruction en 1364. Le portail, dont les colonnes et chapiteaux datent du XIe siècle, fut déplacé vers 1625 lors de la réunification des deux nefs. La croix en pierre de Volvic date du XVe siècle. Le clocher octogonal fut reconstruit en 1785 et portait une flèche de 16 m de haut, détruite en 1794.
Daté de la première moitié du XIIIe siècle, il n’en reste que deux faces de la galerie voûtées d’arêtes, la salle capitulaire et les jardins. Les galeries restantes comportent des baies géminées dont les arcs en plein cintre reposent sur des doubles colonnettes formées de fûts cylindriques couronnés de chapiteaux à crochets. Les bases des colonnettes sont ornées de griffes.
La statue actuelle est l’une des plus belles vierges noire en majesté d’Auvergne. Sculptée dans un tronc de noyer, elle mesure 80 cm de haut et date du XIIe siècle. La cathèdre a disparu et les vêtements furent retouchés et dorés vers 1830, époque où elle fut restaurée et transformée en vierge noire. »
- 17h30 à 18h15 : « Veillée » mariale
- 20h00 : Messe présidée par Monseigneur François Kalist, archevêque de Clermont
- Procession aux flambeaux dans les rue de Marsat
- Verre de l’amitié dans le couvent.
Paroisse Notre Dame des Sources au Pays Riomois : 04.73.67.10.23
Clermont catholique pèlerinage à Marsat