Notre-Dame de Bonne Garde de Longpont
Samedi 28 mars 2015
Ce pèlerinage paroissial à la Basilique Notre-Dame de Bonne Garde de Longpont, lieu de pèlerinage importants depuis le Moyen-Âge, partira de Saint-Germain-les-Arpajon. Il rejoindra Longpont-sur-Orge, en passant le long de l’Orge. Deux parcours sont possibles, l’un court (d’un km), l’autre un peu plus long (6 à 7 kms).
Marche
Montée ensemble vers la basilique.
Déjeuner dans la maison paroissiale (200 m de la basilique) : Pique-nique tiré du sac. Dessert à partager
Visite libre de la basilique vers 14h / visite-jeux pour les enfants
Messe des Rameaux à 15h (veille du dimanche des Rameaux)
Retour en cars après la messe.
Notre-Dame de Bonne Garde à LONGPONT sur ORGE (Essonne) est la patronne de tous les Essonniens, chrétiens, musulmans, juifs ou agnostiques.
On raconte qu’un jour, il y a très longtemps, des bûcherons gaulois auraient découvert, dans un chêne creux de la butte de Longpont, une statue de bois représentant une femme avec un enfant dans les bras. L’effigie était accompagnée d’une inscription latine bien mystérieuse pour les païens : « Virgini pariturae » « A la Vierge qui va enfanter ». Les druides auraient commencé à vénérer cette image de la déesse mère. Plus tard saint Denis, et son compagnon saint Yon, seraient passés par Longpont.
Ils expliquèrent aux druides comment la prophétie sur la Vierge s’était enfin réalisée. Celle que les Gaulois du bord de l’Orge vénéraient sans la connaître était bien la Vierge Marie, mère du Sauveur. Saint Yon serait resté sur place, il portera l’Evangile dans la région. Il aurait été décapité vers 290. Avant de partir pour Paris, saint Denis aurait laissé à Longpont une précieuse relique : un morceau du voile de la Sainte Vierge. Une statue et une relique seraient donc à l’origine du sanctuaire de Notre Dame de Longpont.
En l’an 1031, Hodierne de Gometz, épouse de Guy Ier seigneur de Montlhéry, fait édifier une nouvelle église sur le site du premier sanctuaire druidique christianisé. Une autre légende est attachée à la construction de la première église de Longpont. Hodierne, très pieuse et très humble, aurait participé personnellement aux travaux. Elle porte elle-même de l’eau au chantier afin d’aider les maçons.
Pour faciliter sa tâche, elle demande au forgeron local de lui fournir une barre de fer qui l’aiderait à mieux porter les seaux.
Le stupide forgeron, influencé par sa méchante femme, lui donne, par dérision, une barre rougie au feu. Hodierne est épargnée de toute brûlure. Le fer miraculeux sera monté au sommet d’une colonne d’un temple païen. La « Croix Rouge fer » est aujourd’hui conservée au fond de la basilique. Les trois protagonistes, Hodierne, le forgeron et la mégère ont été représentés, sculptés dans la pierre, sur des culots à la retombée des voûtes de la 2e travée de la nef.
Au-delà de la légende, des documents précis nous apprennent qu’en 1061 Hodierne obtient de l’abbé Hugues de Cluny l’envoi de 22 moines. Ils seront les premiers clunisiens de la région parisienne. Le prieuré Sainte-Marie-de-Longpont sera richement doté par les rois et les seigneurs locaux. Le grand prieuré bâti à partir du 11e siècle sera également une étape importante pour les pèlerins de Compostelle.
Le prieuré sera vendu comme bien national en 1791 et les bâtiments seront progressivement démolis. Il ne reste aujourd’hui de cet établissement monacal que l’église priorale (l’actuelle basilique) et l’immense grange aux dîmes toujours visible au sud de l’édifice.
Pendant la Révolution, les moines devront se disperser. Les reliques seront cachées. Le portail, déjà mutilé, sera encore saccagé et la flèche de la croisée du transept abattue. Privée d’entretien, l’église de Longpont s’abîme terriblement dans les années qui vont suivre. Elle sera finalement amputée. Le chœur et le transept seront démolis en 1819. Seule la nef est laissée à la disposition des paroissiens.
A partir de 1843, un jeune et dynamique curé, l’abbé Arthaud, va relever l’église de ses ruines. L’abside et le transept seront totalement reconstruits entre 1875 et 1878. L’église de Longpont redeviendra alors le plus grand lieu de pèlerinage marial de l’Ile-de-France. L’église de Longpont sera érigée au rang de basilique en 1913.
En 1969, Notre Dame de Bonne Garde est proclamée patronne du nouveau diocèse de Corbeil-Essonnes par Mgr Malbois, son premier évêque. Mgr Herbulot, son successeur veillera au rayonnement de Notre Dame de Longpont, et la basilique sera le lieu de nombreux rassemblements diocésains.
Par l’inscription prémonitoire des temps druidiques « à la Vierge qui va enfanter », tout comme par la sainte relique du Voile de la Vierge, le sanctuaire de Longpont porte un témoignage similaire à celui de la cathédrale de Chartres. Si le prieuré de Longpont a beaucoup souffert des vicissitudes des guerres et de la révolution, il en reste une belle église, érigée au rang de basilique en 1913 par le pape Pie X.
L’architecture de l’église est remarquablement harmonieuse malgré les destructions et reconstructions successives. On y baigne dans un climat paisible.
Le portail central date du 13e siècle. Il déploie le thème de l’Assomption et du Couronnement de la Vierge Marie. Ce portail est malheureusement mutilé depuis les troubles des guerres de religion en 1562. La Vierge du trumeau est la reine du ciel et de la terre. Elle accueille les pèlerins et offre son fils pour le salut du monde.
La statue polychrome. Notre Dame de Bonne Garde penche délicatement vers nous son sceptre et nous présente son Fils le roi de l’Univers. Son visage, sans être mièvre, est doux et bienveillant. Les murs de l’abside sont recouverts d’ex voto.
Les peintures murales de l’abside ont été réalisées entre 1901 et 1903 par François Zbinden, un élève de Puvis de Chavannes. On reconnaît la Vierge au chêne et les principaux personnages qui ont participé à la renommée de Longpont. En partant de la droite, on reconnaît : Anne de Bretagne, qui fit reconstruire le portail de l’église à la fin du 15e siècle ; Hodierne de Montlhéry, la fondatrice du prieuré ; saint Bernard, qui fut pèlerin de Longpont ; saint Hugues, qui envoya ici les premiers moines depuis Cluny ; saint Yon évangélisant le bûcheron ; saint Denis et le druide de Longpont ; Saint Louis et sa sœur, la bienheureuse Isabelle de France, qui vinrent souvent à Longpont lors de leurs fréquents séjours au château de Montlhéry ; sainte Jeanne de Valois, fille de Louis XI, qui fonda l’ordre des Annonciades (son passage est également attesté à Longpont) ; saint Jean Marie Vianney qui, à défaut d’être venu jusqu’à Longpont, devint, en 1853, membre de l’archiconfrérie.
La fête de Notre-Dame de Bonne Garde est fixée au 31 mai. Le pèlerinage diocésain a lieu chaque année, le dimanche le plus proche de cette date. En outre, chaque année, la fête de l’Assomption de la Vierge Marie, le 15 août, rassemble fidèles et pèlerins. En 2013, année jubilaire, avec le centenaire de l’érection du sanctuaire au rang de basilique, le pèlerinage a lieu le dimanche 2 juin.
Pour les modalités pratiques d’accueil des groupes, les tarifs et les réservations, contactez nous :
Soit à la Maison Paroissiale :
12 rue de Paris
91310 Longpont
Tél/Fax/Répondeur : 01 69 01 02 24
Soit à Joël LEPAGE : 06 70 60 84 64
Soit au père Frédéric Gatineau, recteur de la basilique : 06 67 15 96 13