Pèlerinage à saint Pierre Fourier
à Mattaincourt
Les samedi 1er et dimanche 2 juillet 2017
à Mattaincourt
Les samedi 1er et dimanche 2 juillet 2017
Le pèlerinage annuel à saint Pierre Fourier à Mattaincourt, dans le département des Vosges, à proximité de Vittel et de Mirecourt, aura lieu les samedi 1er et dimanche 2 juillet 2017.
- Samedi 1er Juillet
20h45 : procession chapelle ronde à la chapelle Notre Dame
21h30 : veillée à la chapelle Notre Dame (confessions) Nuit d’Adoration (chapelle Notre Dame 6 rue Notre Dame)
- Dimanche 2 Juillet
08h30 laudes à la chapelle Notre Dame puis café à la salle près de la basilique
10h30 : messe à la basilique présidée par Mgr BERTHET, en action de grâce pour 4 siècles de présence de la congrégation Notre Dame
apéritif pour tous et repas (buffet sur réservation 12€)
à partir de 14h : - conférence par Mgr Didier BERTHET - adoration à la chapelle Notre Dame - visite du musée et de la chapelle ronde
15h45 : procession depuis la chapelle Notre Dame
16h30 : vêpres à la basilique
réservation du buffet froid avant le 23 juin 2017 : paroisse-saint-pierre-fourier@orange.fr 1 avenue Foch - 88500 Mirecourt tél. 03 29 37 06 85
Fondateur de la Congrégation de Notre-Dame (+ 1640)
« C’est à Mirecourt, en Lorraine indépendante, que naquit, le 30 novembre 1565, Pierre Fourier, de parents foncièrement chrétiens. Ceux-ci voulurent nommer leurs trois fils, Pierre, Jacques et Jean, “afin qu’autant de fois ils se souviendraient d’eux-mêmes, ils fussent poussés à ne pas se contenter d’une vertu médiocre”.
Pierre mit généreusement à profit ces leçons : ferveur dans la prière, obéissance prompte et affectueuse, douceur inaltérable, fuite des plus innocentes familiarités et des moindres mensonges. A quinze ans son père le conduisit à l’Université de Pont-à-Mousson. Son séjour se résume dans cet éloge décerné par ses maîtres : “Ou il prie, ou il étudie.”
Pierre Fourier entra ensuite chez les Chanoines Réguliers de Saint-Augustin : il était appelé à travailler à la réforme de cet Ordre alors fort relâché. Après six ans d’études théologiques à Pont-à-Mousson, il rentra au monastère. Sa ferveur fit scandale parmi ses confrères ; il dut se retirer, et accepta la petite paroisse de Mattaincourt, aussi indifférente que dépravée.
Le premier sermon du nouveau curé de Mattaincourt fut si pathétique qu’après quarante ans on s’en souvenait encore. Mais personne ne le retint autant que Pierre Fourier lui-même, pour le réaliser dans sa conduite. Brûlant d’amour pour Dieu et le prochain, il se met à l’oeuvre avec un courage et une persévérance qui ne se démentent jamais. Il ménage le temps comme un baume précieux dont il ne faut pas, dit-il perdre une seule goutte à escient.
Attentif au bien des âmes, il l’est aussi à celui des corps : il secourt ses paroissiens dans leurs nécessités, leurs embarras, leurs discordes, leurs intérêts, pour la sauvegarde desquels il fonde la Bourse Saint-Epvre. Il passe des nuits entières auprès des malades. Un jour il prête à l’un ses couvertures, à l’autre ses draps, à un autre la paillasse et le bois du lit. Un pauvre soldat, auquel, le jour de Pâques, il a donné un repas, lui dit : “Je suis content. Je prie Dieu de bon cœur, pour l’honneur de Son Église, que tous les curés vous ressemblent !”
Mais c’est surtout pour les enfants qu’il déploie son affectueuse sollicitude. Aussi lui rendent-ils amour pour amour. A la vue de l’insuffisance de l’instruction, il crée pour eux une Congrégation de maîtresses, qui, aux exercices de la vie religieuse, à la clôture même, joignent l’enseignement. Quelques jeunes filles, à la tête desquelles est Alix Le Clerc, forment le noyau de l’Ordre des Chanoinesses de Saint-Augustin Notre-Dame.
La fidélité de Pierre Fourier aux Princes lorrains sauva pour un siècle la nationalité de la Lorraine, mais empoisonna ses derniers jours ; car Richelieu ne put lui pardonner cet échec à sa politique. Traqué de maison en maison, le curé de Mattaincourt en fut réduit à s’exiler en Franche-Comté et à y passer les quatre dernières années de sa vie. Pendant ce temps, Mattaincourt était pillé à plusieurs reprises.
Réfugié à Gray, Pierre Fourier y fit ce qu’il avait toujours fait ; il employa ses dernières forces à secourir et à consoler le prochain. En octobre 1639, il tomba malade, et après deux mois de maladie, il exhala son âme avec ces paroles qu’il avait tant de fois répétées : “Nous avons un bon Maître et une bonne Souveraine !” C’était le 9 décembre 1640. »
J.-M. Planchet, Nouvelle Vie des Saints, p. 478