Pèlerinage pour les pères de famille
de Notre-Dame de Longpont à Dourdan
Le 19 mars 2016, fête de Saint Joseph
de Notre-Dame de Longpont à Dourdan
Le 19 mars 2016, fête de Saint Joseph
La Basilique Notre Dame de Bonne Garde est un haut-lieu de pèlerinages depuis le Moyen Âge, construite entre le XIe siècle et le XIIe siècle, comprenant un prieuré clunisien. Comme à Chartres, on y trouve même trace d’une antique vénération à « la Vierge qui devait enfanter », « Virgini pariturae » ; comme à Chartres, on y vénère un morceau du voile de la Vierge Marie.
C’est au IIIe siècle que, selon la tradition, Saint Denis, évêque de Paris, et Saint Yon, son disciple, vinrent annoncer la Bonne nouvelle de l’Evangile et faire connaître Marie à des hommes qui l’attendaient déjà. Le sanctuaire abrite également un reliquaire contenant plus de 1500 reliques. et est une étape sur le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle.
Notre-Dame de Longpont est un haut-lieu de pèlerinage pour tout le département de l’Essonne et sa notoriété s’étend bien au-delà.
Un pèlerinage pour les pères de famille (de 7h30 à 20h) aura lieu le 19 mars 2016, en la fête de Saint-Joseph. Le départ de la Basilique est prévu à Longpont pour se rendre jusqu’en l’église de Dourdan, autre église jubilaire, soit 36 km de marche environ.
• 7h30 : prière et bénédiction à la Basilique de Longpont (Place des Combattants, 91310 Longpont-sur-Orge)
• 8h - 12h30 : marche de Longpont-sur-Orge à l’église de Saint Sulpice de Favière (18km)
12h30-14h : déjeuner près de l’église de Saint Sulpice de Favière (apporter un pique-nique) Possibilité de rejoindre la marche • à mi-chemin
• 14h – 18h30 : marche de Saint Sulpice de Favière à l’église de Dourdan. (18km)
• 18h30 : messe à église de Saint-Germain-de Dourdan.
• 19h30 : repas partagé avec toute la famille
Courriel :
saint.joseph.longpont.dourdan@gmail.com
Par Cotignac 500, texte du Père Frédéric Gatineau, recteur de la basilique :
« A Longpont comme à Chartres, on priait déjà « la Vierge qui doit enfanter »
avant même de connaître le Christ.
Comme la Cathédrale de Chartres, la Basilique de Longpont-sur-Orge (Essonne) a été élevée sur un ancien lieu de culte druidique : on y a prié très tôt « la Vierge qui doit enfanter » en écho au grand signe annoncé par la prophétie d’Isaïe (Is 7,14) mais ce lieu très antique est toujours bien actuel et il abrite aujourd’hui un des plus grands reliquaires connus.
La Basilique Notre-Dame de Bonne Garde témoigne de l’ancienneté du culte de la Vierge Marie en Ile de France.
On raconte qu’un jour, il y a très longtemps, des bûcherons gaulois auraient découvert, dans le creux d’un chêne à Longpont, près de Montlhéry (91), à 25 km au sud-ouest de Paris, une statue de bois représentant une femme avec un enfant dans les bras. L’effigie était accompagnée d’une inscription latine mystérieuse pour les païens : Virgini pariturae « À la Vierge qui va enfanter ».
Les druides auraient alors commencé à vénérer cette image de la déesse mère.
Plus tard saint Denis (+ 272) et son compagnon saint Yon, seraient passés par Longpont.
Ils expliquèrent alors aux druides comment la prophétie sur la Vierge s’était enfin réalisée avec la naissance du Christ. Celle que les Gaulois du bord de l’Orge vénéraient sans la connaître était bien la Vierge Marie, mère du Sauveur. Saint Yon serait resté sur place, où il aurait annoncé l’Évangile. Il aurait été décapité vers 290. Avant de partir pour Paris, saint Denis aurait laissé à Longpont une précieuse relique : un morceau du voile de la Sainte Vierge.
Une statue et une relique seraient donc à l’origine du sanctuaire de Notre Dame de Longpont.
Depuis ces origines, présence chrétienne et dévotion mariale n’ont jamais été démenties en ce haut lieu. Le sanctuaire est même devenu une grande étape sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle (via Turonensis, ou chemin de Tours).
Au tournant du XIe siècle, Longpont connaît un essor prodigieux.
Guy Ier, comte de Montlhéry, (+ vers 1095) et son épouse Hodierne entreprend la construction d’une église en lieu et place de la chapelle originelle. La première pierre est posée en 1031 en la fête de l’Annonciation (25 mars), en présence du roi Robert le Pieux et de l’évêque de Paris, Humbert de Vergy. Le chantier va durer 150 ans.Dès 1040, Geoffroy, nouvel évêque de Paris, confirme que le sanctuaire est « bâti et dédié en l’honneur de la Mère de Dieu ». En 1061, Guy Ier et son épouse, Hodierne de Gometz, obtiennent du puissant abbé de Cluny, saint Hugues, l’implantation d’un prieuré à Longpont. Vingt-deux moines s’y installent.
Hodierne est une figure marquante de la sainteté féminine au Moyen Âge.
L’Église ne l’a pas canonisée, mais ce fut une sainte femme qui prêta assistance aux personnes démunies et aux ouvriers du chantier de l’église, en transportant eau et ciment. Un jour, un forgeron, mal inspiré par son épouse, lui donne une tige de métal brûlant en guise d’instrument servant à porter les récipients d’eau. Mais un miracle se produit : elle ne sent rien. Depuis 1931, la « Croix rouge feu » est conservée au fond de la basilique.
En 1142, le roi Louis VII inaugure à Longpont une foire commerciale, fixée en septembre.
En 1155, le pape Eugène III confie au prieuré le service religieux de paroisses avoisinantes.
Le nombre des pèlerins croît. Les dons affluent. En 1200, un chroniqueur parle d’un « lieu de grande dévotion ». Un siècle plus tard, Longpont est devenu un centre spirituel majeur.
Au XIIe siècle, le clergé fonde une confrérie : les Frères de Notre-Dame de Longpont.
Leurs prérogatives et leurs devoirs sont étendus : secours aux pauvres, obsèques, etc. Au fil du temps, cette infrastructure devient une archiconfrérie et dépasse un millier de membres en 1747. Mise en sommeil en 1793, elle décline au XIXe siècle avant de ressusciter en 1851 sous le vocable de Confrérie de Notre-Dame de Bonne-Garde.
Le Saint-Siège et l’épiscopat portent aussi un bel intérêt au site. En 1665, l’archevêque de Paris, Hardouin de Péréfixe, obtient du pape une bulle d’indulgence pour les pèlerins de Longpont. Le pape Alexandre VII accorde aussi la rémission des péchés aux fidèles qui entrent dans la confrérie après s’être confessés et avoir communié. Grégoire XVI puis Pie IX confirmeront toutes les indulgences antérieures.
Les XIIIe, XIVe et XVe siècles constituent l’époque glorieuse de Longpont.
Rois, princes, dignitaires de l’Église ou commun des mortels, tous s’y rendent en pèlerinage. Le futur saint Louis, sa sœur Isabelle de France, et leur mère Blanche de Castille, apprécient l’endroit. Les rois Louis VI, Louis VII, Philippe le Bel (1304 et 1308), Philippe VI, Charles VIII, François Ier s’y rendent aussi… Le fils de Philippe le Hardi, Louis de France, y effectue un séjour pieux. Saint Bernard y vient en 1131. Plus tard, Anne de Bretagne finance le chantier du portail de l’église. Quant à sainte Jeanne de Valois, fondatrice des Annonciades, elle place Longpont parmi les lieux spirituels majeurs. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, deux périodes de déclin sont suivies de deux restaurations de l’abbaye. Au XIXe siècle, le curé d’Ars n’eut pas le loisir de s’y rendre mais adhéra à la confrérie de Longpont. La princesse Eugénie de son côté offrit au sanctuaire une belle pièce d’étoffe.
Pendant la Révolution, les moines devront se disperser et les reliques seront cachées.
Le portail, déjà mutilé durant les guerres de religion, sera encore saccagé et la flèche de la croisée du transept abattue. Privée d’entretien, l’église de Longpont s’abîme terriblement dans les années qui suivent. Elle sera finalement amputée. Le chœur et le transept seront démolis en 1819. Seule la nef est laissée à la disposition des paroissiens.
A partir de 1843, un jeune et dynamique curé, l’abbé Auguste Arthaud, va réussir à relever l’église de ses ruines.
L’abside et le transept seront totalement reconstruits entre 1875 et 1878. L’église de Longpont redeviendra alors un des plus grands lieux de pèlerinage marial de l’Ile-de-France (40 000 personnes par an avant 1914).
L’église sera érigée au rang de basilique le 6 avril 1913 par le pape Saint Pie X
En 1969, Notre Dame de Bonne Garde est proclamée patronne du nouveau diocèse de Corbeil-Essonnes par Mgr Malbois, son premier évêque. Mgr Herbulot, son successeur veillera au rayonnement de Notre Dame de Longpont. La basilique est depuis le lieu de nombreux rassemblements diocésains et son reliquaire continue de se remplir ».
Père Frédéric Gatineau, recteur de la Basilique de Longpont-sur-Orge (91)
Source :
basilique de Longpont fête de Saint Joseph
pèlerinages évry Basilique Notre Dame de Bonne Nouvelle de Longpont