Pardon de Saint-Gildas
à Magoar
Le 29 janvier 2023
à Magoar
Le 29 janvier 2023
« Le pardon de Saint-Gildas, à Magoar (Côtes-d’Armor) va renouer avec les traditions, dimanche. L’occasion de mettre en valeur le beau patrimoine de la commune, à commencer par sa magnifique église du XVIIe siècle.
En pierres de taille, l’église de Magoar (Côtes-d’Armor) est entourée d’un muret, le long duquel court un banc qui servait aux pèlerins lorsqu’ils venaient honorer saint Gildas, chaque 31 janvier. On accède au bassin par deux escaliers : on y trouve, surmonté d’un pignon, une niche abritant une statue qui a été offerte par un vétérinaire allemand, marié à une fille de la commune.
Lors du pardon, les chiens étaient admis dans l’église et, à l’issue de la messe, ils se rendaient avec leur maître en procession, jusqu’à la fontaine, afin de recevoir la bénédiction pour les préserver de la rage. Pour calmer leur ardeur, on leur donnait à manger dans un trou encore visible sur le pavement de la fontaine, que l’on appelait toul ar c’hi, expliquent les élus de Magoar et Jérôme Raoult, président du comité des fêtes. À noter que la tour, d’une hauteur de 21 m, porte également la date de 1623. Elle est renforcée, à droite, par une tour contenant l’escalier qui donne accès à la base du clocher et à la chambre des cloches.
La nef de cette église paroissiale est remarquable, elle est couverte de lambris de couleur bleue, qui symbolise la voûte céleste et est soutenue par cinq poutres, dont leurs extrémités sont avalées dans des gueules de monstres. Ces figures symbolisent les forces du mal, recevant en châtiment sur leur corps le poids de la voûte céleste.
La dernière, au-dessus de la croisée du transept, s’appelle poutre de gloire. Elle porte le Christ en croix avec, au pied de celle-ci, à gauche, la Vierge Marie, mains jointes, et à droite, l’apôtre saint Jean portant son calice. Cette poutre de gloire est une œuvre du début du XVIIe siècle.
À l’intérieur de l’église, on peut voir une horloge de parquet du XIXe siècle, semblable à toutes celles que l’on peut trouver dans les environs… À ceci près que, sur le cadran émaillé, est peinte une tête de mort. On y voit aussi une roue à carillons ou de fortune, fixée au mur. Autrefois, on faisait tinter les huit clochettes de différentes tailles. Saint-Gildas abrite aussi de nombreuses reliques de religieux.
Dimanche, pardon de Saint-Gildas. Au programme : messe, à 10 h 30, puis procession, tantad, repas à l’os et concours de boules. »
Réservations au bar communal ou au tél. 06 63 89 40 53.