PÈLERINAGES A NOTRE-DAME DES MIRACLES D’ORLÉANS
Les 8 décembre et 11 février de chaque année
Grande neuvaine annuelle début octobre de chaque année
Grande neuvaine annuelle début octobre de chaque année
Notre-Dame des Miracles, vainqueur des envahisseurs normands
La dévotion à Notre-Dame des Miracles à Orléans est fort ancienne, puisqu’un sanctuaire lui est dédié depuis le Ve siècle. C’est en effet à la fin du Ve siècle qu’une petite colonie de syriens chrétiens vinrent s’installer à l’ouest de la ville d’Orléans, en dehors de son enceinte fortifiée, sur des terres où l’on cultivait principalement l’avoine –d’où le nom du bourg : Avenum (qui se transforma ensuite en « Avignon ». Au VIIIème siècle, la Syrie devint musulmane et la petite colonie avenaise cessa de commercer avec son pays d’origine. Subsista de leur présence un petit oratoire dans lequel ils avaient installé une statue de la Vierge Marie, en bois noir. A la fin du IXème siècle, les invasions normandes vinrent endeuiller le Pays et les redoutables guerriers se présentèrent devant Avenum.
Les habitants implorèrent alors la Vierge Marie, vinrent prier et se prosterner devant la statue de la Vierge, la transportèrent et la présentèrent sur la porte du bourg. L’historien Vincent de Beauvais, dans son « Miroir historique » datant de 1221, rapporte qu’alors « un des citoyens, gardien de la porte, caché derrière l’image, lance des flèches sur les ennemis. Ce que l’un d’entre eux voyant, il crie à l’arbalétrier ainsi caché derrière l’image de la Vierge : « Tu ne saurais maintenant éviter la mort, ni cette image te défendre, si présentement quittant icelle, tu n’ouvres les portes de la ville ». Ayant dit ces mots, il lance son dard. Chose admirable ! : la Vierge étend le genou, reçoit la flèche et ainsi défend et protège son serviteur en péril. Le bruit de ce miracle se répand aussitôt parmi les ennemis. Ils reconnaissent et proclament hautement que la Sainte Vierge défendait les habitants d’Avignon et combattait pour eux. Saisis de crainte, ils jettent leurs armes, demandant la paix, qui leur est octroyée, se rendant à l’église où l’on avait replacé l’image de la Madone avec la flèche dans le genou, lui offrent plusieurs présents et promettent qu’à l’avenir ils ne feront plus aucun dommage aux habitants du bourg. »
Notre-Dame des Miracles, vainqueur des envahisseurs anglais
Depuis lors, la dévotion des orléanais pour Notre-Dame des Miracles ne s’est jamais démentie. Le petit oratoire d’origine fut incorporé à l’église Saint-Pol, avant que l’église ne fut agrandie au XIVème siècle, lorsque Avenum et Orléans furent réunies en une seule cité. Pèlerinages et processions ne cessèrent pas, notamment dans les temps difficiles. C’est donc tout naturellement que Jeanne d’Arc vint elle-même s’incliner et prier Notre-Dame des Miracles lorsque, la ville étant assiégée par les anglais, elle réussit néanmoins à pénétrer dans la cité, avec une escorte, le 29 avril 1429, pour venir réconforter ses courageux et opiniâtres défenseurs. C’est bien sûr toujours Notre-Dame des Miracles que vint ensuite remercier Sainte Jeanne d’Arc, au soir du 8 mai 1429, après que les troupes anglaises vaincues battirent en retraite et qu’Orléans fut ainsi définitivement libérée.
De nombreuses grâces et une dévotion toujours vive
La statue en pierre de Notre-Dame des Miracles, reconstituée après la destruction de la statue en bois par les Huguenots en 1562, fut seule préservée des bombardements et de l’incendie des 17 et 18 juin 1940. Elle fut réinstallée dans un nouveau sanctuaire, inauguré en 1966, dont subsiste seule de l’ancien édifice la chapelle ancienne dédiée à la Sainte Vierge. Le sanctuaire de Notre-Dame des Miracles à Orléans reste ainsi un haut-lieu de prières, de foi et de pèlerinages, avec des temps forts : une grande Neuvaine annuelle, au début du mois d’octobre de chaque année et de Notre-Dame du Rosaire, et bien sûr les grandes fêtes mariales des 11 février, pour la fête de Notre-Dame de Lourdes, et du 8 décembre, pour la fête de l’Immaculée Conception. En outre l’affiliation à une Archiconfrérie de Notre-Dame des Miracles, affiliée à l’Archiconfrérie de Notre-Dame des Victoires, permet aux affiliés de s’unir journellement par la prière.
Rue saint Paul Orléans
La Tradition vivante, Notre-Dame des Miracles, la Vierge noire d’Orléans, revue, 1983.
Notre-Dame des Miracles par le chanoine Paul Delahaye, 1924.
Les Antiquités de Saint-Paul d’Orléans par Amicie de Foulques de Villaret, 1884.