Fête de l’Assomption de la Vierge Marie
en la cathédrale saint Pierre de Vannes
Les 14 et 15 août 2019
en la cathédrale saint Pierre de Vannes
Les 14 et 15 août 2019
La Fête de l’Assomption de la Vierge Marie en la cathédrale saint Pierre de Vannes
sera célébrée les 14 et 15 août 2019.
La cathédrale de Vannes, qui abrite les reliques de saint Vincent Ferrier, est également une basilique mineure, lieu de pèlerinages.
- Mercredi 14 août 2019
• 12h15 : Messe du festival missionnaire
• 17h00 : Vêpres.
• pas de messe à 18h30
• 21h30 :Veillée mariale.
- Jeudi 15 août 2019 : Solennité de l’Assomption
• 9h30 : Messe paroissiale.
• 11h00 : Messe solennelle des Fêtes d’Arvor et procession vers le port avec prière pour les péris en mer.
• 15h15 : Prières mariales
• 17h00 : Exposition du St Sacrement
• 18h00 : Vêpres solennelles.
• 19h00 : Messe du soir de l’Assomption.
« Une basilique mineure en lien avec Saint Pierre du Vatican
Peu de personnes savent que la cathédrale Saint Pierre de Vannes possède le titre de Basilique, car en tant qu’église mère du diocèse, c’est celui de cathédrale qui est le plus couramment utilisé.
Aussi, lorsque des visiteurs, ou des paroissiens, découvrent que la cathédrale a le titre de basilique, trois questions sont posées :
• Qu’est-ce qu’une basilique ?
• Pourquoi la cathédrale a-t-elle ce titre ?
• Quels sont les motifs qui ont présidé à son élection au rang de basilique ?
- Qu’est-ce qu’une basilique ?
Dans l’Antiquité, on appelait « basilique », un large bâtiment couvert, généralement de forme rectangulaire et qui était affecté à divers usages publics tels que la justice, le commerce ou encore la banque.
Plus tard, à partir du 4è siècle, grâce à l’empereur Constantin qui officialisa le culte des chrétiens, on a appelé « basilique » un certain nombre d’églises chrétiennes qui jouissaient d’une vénération particulière : basilique du Saint Sépulcre, basilique de la nativité, basilique Sainte-Sophie de Constantinople etc.
Aujourd’hui l’appellation basilique désigne :
• soit des églises abritant le corps d’un saint ou une relique d’un grand renom ;
• soit, comme titre purement honorifique, des sanctuaires que les papes veulent particulièrement honorer.
Basiliques majeures et basiliques mineures
Ces deux appellations sont des titres honorifiques auxquels correspondent certains privilèges canoniques.
- Basiliques majeures
On n’en voit qu’à Rome : ce sont les quatre principales églises qui correspondent aux cinq grands patriarcats de l’Église catholique ; on les appelle aussi églises patriarcales.
• La basilique St Pierre, au Vatican, tombeau de saint Pierre,
• La basilique St Paul hors les Murs, tombeau de saint Paul,
• La basilique St Jean de Latran, cathédrale de Rome et siège de l’évêque du diocèse c’est à dire du Pape, « tête et mère des églises de Rome et du monde ».
• La basilique Sainte Marie Majeure, première église dédiée à la Vierge.
Basiliques mineures
Ce titre honorifique est conféré à quelques autres églises de Rome.
Mais il a été accordé, hors de Rome, à d’autres églises célèbres pour leur ancienneté ou à cause de la grande dévotion des fidèles ; ainsi la basilique de Sainte Anne d’Auray qui est le plus haut lieu de pèlerinage de la Bretagne.
Le titre de basilique dépend uniquement de la volonté du pape qui l’accorde en fonction de deux critères :
• l’ancienneté de l’église ;
• la demande formulée par l’évêque du diocèse
- Pourquoi la cathédrale de Vannes est-elle une basilique ?
Au vu de ce qui précède, on voit tout de suite que la cathédrale de Vannes possédait les caractéristiques requises pour bénéficier de ce titre honorifique.
• Sa nef est un vaste espace d’un seul tenant.
• Elle abrite les reliques de Saint Vincent Ferrier depuis 1419.
• Elle est un lieu de pèlerinage.
• Elle porte le patronyme de Pierre, fondateur de l’Église romaine.
C’est l’évêque Jean-Marie Bécel, qui au 19è siècle, en fit la demande.
- La cathédrale de Vannes est une basilique mineure.
Le décret d’affiliation de la Cathédrale Saint Pierre de Vannes à la basilique patriarcale Saint Pierre du Vatican a été publié le 5 juin 1870, le jour de la fête de Pentecôte.
Voici traduit du latin, mais dans le style rédactionnel de cette époque, le décret du Pape Pie IX, officialisant ce titre pour notre cathédrale :
« Pour exciter chaque jour davantage la dévotion des fidèles et pour augmenter sans cesse la somme de leurs biens spirituels, Monseigneur l’Illustrissime et Révérendissime Jean-Marie Bécel, Evêque actuel de Vannes, en France, Nous a adressé d’instantes prières, afin que nous ayons pour agréable d’admettre et de recevoir son Eglise Cathédrale, dédiée à Saint Pierre, Prince des Apôtres, à la participation et à la communication des grâces spirituelles et des indulgences, dont on sait que notre très Sainte Basilique Patriarcale du Vatican s’est enrichie depuis longtemps. C’est pourquoi, Nous, qui non seulement désirons, mais sommes tenus de procurer partout, selon notre pouvoir, la gloire du Dieu tout-puissant et le salut des âmes, ainsi que de faire rendre au Bienheureux Pierre, Prince des Apôtres, et à sa Chaire, les devoirs de vénération qui leur sont dus… (Ainsi) nous affilions et agrégeons par les présentes lettres la susdite Cathédrale de Vannes à Notre Très Sainte Basilique. Ayant ainsi agrégé cette même Eglise Cathédrale pour la gloire de Dieu et dans le désir d’augmenter la piété des fidèles … "
Une plaque de marbre très imposante fixée dans le déambulatoire de la cathédrale en atteste l’authenticité.
Le pavillon basilical, sorte de parasol aux couleurs papales rouge et or, symbolise son lien avec la basilique Majeure de Saint Pierre du Vatican à laquelle elle est associée.
Le titre de Basilique confère des indulgences plénières aux fidèles qui effectuent une démarche de pèlerinage à certains moments de l’année : le jour de du pardon de Saint-Vincent Ferrier notamment ainsi que le 29 juin, jour de la fête de Saint Pierre patron de la paroisse. »
Frère dominicain (✝ 1419)
Confesseur.
« Né à Valence en Espagne, Vincent entre chez les dominicains à 17 ans. En ce temps là l’Église d’Occident était déchirée par le Grand Schisme : un pape à Avignon, un pape à Rome. Maître en théologie, Vincent soutient d’abord les papes d’Avignon. Mais pour que se fasse l’unité, il adjura Benoît XIII, dernier pape avignonnais, de renoncer à sa charge pour que l’Église puisse se rassembler autour d’un nouveau Pape. Prédicateur populaire, il sillonne la France, l’Italie et la Suisse. Les foules le suivent. Il les exhorte à se convertir : le retour du Christ est proche, les calamités du temps (la Grande Peste !) l’annoncent. Vincent est, dans l’imagination populaire, ’le prédicateur de la fin du monde’. Il meurt à Vannes en Bretagne. Partout où il a prêché, les populations, qui le vénéraient déjà de son vivant, l’invoquent après sa mort.
« En janvier 1418, il arrive en Bretagne. Il parcourt le duché à dos d’âne ; il prêche à Nantes d’abord, puis, entre autres villes, à à Pontivy, Quimperlé, Saint-Pol de Léon et Morlaix. Partout la foule est si dense qu’il lui faut prêcher sur les places publiques. D’après Albert Le Grand, il prêchait en sa langue maternelle, »néanmoins nos bas-bretons l’entendaient aussi bien que s’il eût parlé à chacun d’eux en son propre langage.« Le périple de Vincent Ferrier se termine à Vannes. Il y tombe malade ; la duchesse de Bretagne elle-même accourt à son chevet. Vincent s’éteint le 5 avril 1519, son corps est inhumé dans la cathédrale. On y vénère toujours ses reliques. » (diocèse de Quimper et Léon - Saint Vincent Ferrier)
A Aix, Saint Vincent Ferrier vient prêcher en 1401 et le Bienheureux André Abellon en 1415, durant la peste qui ravage le pays. (Diocèse d’Aix et Arles - Une histoire)
Né en Espagne à Valence, le 23 janvier 1346 ou 1347, il entre à 17 ans au couvent des dominicains de sa ville et c’est là qu’il exerce son apostolat dans l’enseignement et la prédication jusqu’en 1390. Il commence alors un itinéraire de Prêcheur qui le mène d’abord près du pape d’Avignon, puis, à partir de 1399, à travers le midi de la France, la Lombardie, le Piémont, la Suisse et la Savoie. Il visite ainsi le Dauphiné, notamment trois vallées : L’Argentière, Freissinières et la Vallouise, où les Vaudois attentent plusieurs fois à sa vie. Il arrive à transformer le pays en obtenant de très nombreuses abjurations et un retour général à la foi catholique. En 1408, il revient à Valence mais, après quelques années, il regagne la France qu’il parcourt en tous sens, convertissant les foules. Il meurt en Bretagne, au terme d’un carême prêché à Vannes, le 5 avril 1419. Il est canonisé en 1455. (Sanctoral du diocèse de Gap et d’Embrun, page 24)
Mémoire de saint Vincent Ferrier, prêtre de l’Ordre des Prêcheurs. Né à Valence en Espagne, il ne cessa de parcourir les diverses régions de l’Occident, soucieux de la paix de l’Église et de son unité, prêchant inlassablement, à travers villes et routes, l’Évangile de la pénitence et la venue du Seigneur à des foules innombrables, remuées par sa parole véhémente et simple, accompagnée de miracles et de prodiges, jusqu’à sa mort à Vannes, en 1419, au terme d’un carême qu’il prêchait dans cette ville. »
Martyrologe romain
4 août - 7 octobre
« À l’occasion du 600e anniversaire de la mort de saint Vincent Ferrier, la Fraternité Saint Vincent Ferrier à Chéméré-le-Roi (Mayenne) organise une exposition :
Saint Vincent Ferrier, voix de Dieu au cœur de la guerre de Cent Ans
Cette exposition se tiendra dans la salle capitulaire du couvent Saint-Thomas-d’Aquin, à Chémeré-le-Roi, du 4 août au 7 octobre 2019.
Pendant deux mois, le visiteur pourra découvrir des pièces exceptionnelles, prêtées par les Trésors des Cathédrales de Vannes et Nantes, les Archives nationales, les Archives départementales du Morbihan et de Loire-Atlantique, de grands musées, comme ceux des Beaux-Arts de Dijon ou de Rennes, des bibliothèques (Saulchoir, Solesmes, Kergonan, Rangueil), des couvents ou des collections particulières de première importance.
À côté de manuscrits précieux, de documents d’archives (chartes, bulles pontificales…) de gravures, l’exposition permettra de présenter au public une série d’œuvres difficilement accessibles ou encore jamais exposées, dont certaines classées au titre des Monuments historiques. Ainsi la plus ancienne statue représentant saint Vincent, commandée par la famille de Rohan pour orner la chapelle de La Houssaye à Pontivy, ou encore un exceptionnel coffret dit de mariage remontant au XIIe siècle, offert au tombeau du saint aménagé dans la cathédrale de Vannes.
Des pièces d’orfèvrerie remontant aux XIVe et XVe siècles, exceptionnelles pour un grand nombre d’entre elles et jamais exposées à ce jour, ou encore une dalmatique du XVe siècle permettront aux visiteurs de saisir non seulement l’importance de la célébration du culte, mais également l’éclat entourant la liturgie afin de rendre plus perceptible les mystères divins.
Dans les temps troublés et difficiles de la guerre de Cent ans et du Grand Schisme d’Occident, saint Vincent Ferrier a par ailleurs joué un rôle décisif pour mettre un terme aux hostilités et pacifier l’Église romaine. Conseiller du pape Benoît XIII en Avignon, légat a latere Christi, ambassadeur de la paix auprès d’Henry V d’Angleterre, prédicateur populaire infatigable, Vincent a influencé d’une manière extraordinaire et très efficace ses contemporains au sein de tous les rangs de la société.
Mûri dans la discipline religieuse de l’ordre dominicain, Maître Vincent instruit ses auditeurs par son exemple et les exhorte avec fruit. Partout où il passe, on se convertit. Il est l’Ange du jugement, la voix de Dieu.
Contemporain de sainte Catherine de Sienne, du pape Martin V, du roi de France Charles VI, du duc Jean de Bretagne, de Jeanne d’Arc, saint Vincent Ferrier tient, à la charnière des XIVe et XVe siècles, un rôle historique et spirituel de premier plan, situation éminente que cette exposition va tenter de faire découvrir.
Du lundi au samedi : 11h – 17h
Le dimanche : 14h – 16h
Participation libre »