Pèlerinage à saint Roch
à Montpellier
Chaque année le 16 août
à Montpellier
Chaque année le 16 août
Chaque année, le 16 août, le pèlerinage à saint Roch, natif de Montpellier, est organisé à Montpellier. Grand Messe, vénération des reliques et procession sont au cœur de la journée du 16 août. Une bénédiction des animaux domestiques est également prévue.
« L’Église Saint-Roch, située au cœur de la vieille ville, a été construite sur l’emplacement de l’ancienne église Saint-Paul, à l’initiative de la municipalité de Montpellier qui lança une souscription publique en 1861 en vue de son édification. Le bâtiment, achevé en 1867, ne correspond que partiellement au plan initial de l’architecte Jean Cassan qui avait prévu, en plus de la nef, un transept, un chœur, des absides et deux flèches. Les vitraux, réalisés par plusieurs ateliers, dont celui du peintre-verrier Louis-Victor Gesta, à Toulouse sont d’inspiration symboliste et art nouveau. La statue monumentale de Saint Roch en habit de pèlerin fut achevée par le sculpteur montpelliérain Auguste Baussan en 1884.
Outre la chaire sculptée, chef d’œuvre d’ébénisterie de style néo-gothique, les tableaux du chœur, consacrés à la vie de Saint Roch, et ceux placés de part et d’autre de l’entrée méritent l’attention des visiteurs. Chaque année, lors de la solennité de Saint Roch, le 16 août, les reliques conservées dans le sanctuaire sont présentées au public.
Comme d’autres églises de la ville, l’église Saint-Paul avait beaucoup souffert des affrontements interreligieux. Détruite lors du siège de Montpellier en 1622, elle avait été reconstruite entre 1625 et 1677. Dès le 17e siècle, elle comporta une chapelle Saint Roch. Dans les années 1830-1840, des épidémies de choléra survenues dans la région suscitèrent un regain de ferveur pour le saint, enfant de Montpellier, qui donna bientôt son nom au sanctuaire. Grâce à l’action de propagande de l’Œuvre St-Roch, expression du renouveau catholique sous le second empire, et dans le cadre de l’ambitieux projet urbain voulu par le député-maire, Jules Pagézy, la reconstruction et l’agrandissement de l’église Saint-Roch furent proposés. L’architecte de la ville, Jean Cassan, conçut un vaste bâtiment qui évoquait l’idée de « cathédrale idéale » élaborée par le grand promoteur du néo-gothique, Viollet-Le-Duc. Son projet prenait modèle sur les grands sanctuaires gothiques du nord de la France et plus particulièrement sur N.D. de Châlons-en-Champagne (trois nefs largement éclairées par plusieurs rangs de vitraux et une grande rosace). La seule concession au gothique languedocien était la forme elliptique des piliers de la nef centrale, imités de ceux de l’abbatiale de Valmagne. La souscription émise par la municipalité ne permit pas de réunir les sommes nécessaires et la construction dut étre arrêtée au transept avant d’être complétée par un chœur beaucoup plus bas de plafond, mais devenu lumineux grâce à un large vitrail posé en 1987, où l’on peut reconnaître Saint Roch, accompagné de son chien, cheminant devant une représentation de la façade de la cathédrale Saint-Pierre de Montpellier, suspendue entre ciel et mer. Les deux flèches et les éléments ornementaux extérieurs furent abandonnés. Le sanctuaire s’ouvre sur un large perron surplombant le quartier. C’est de là qu’est donnée, chaque 16 août, au terme de la célébration de la Saint Roch la bénédiction de la ville et celle des animaux de compagnie. »
« Un des personnages les plus sympathiques du XIVe siècle est un jeune laïc natif de Montpellier, n’ayant laissé ni parole ni écrit et qui, dès sa mort, fut invoqué comme un grand saint.
L’Eglise le fête partout en Occident. Plusieurs papes accordent la faveur de lui ériger des sanctuaires. Privilèges et indulgences sont donnés aux confréries qui s’en réclament. La ville de Montpellier lui dédie une chapelle en 1420 et célèbre sa fête le 16 août. Clément VII ou Benoît XIII ont-ils proclamé la sainteté de Roch dès le XVe siècle ? Quoi qu’il en soit, en 1629, Urbain VIII confirme son culte par deux textes qui reconnaissent implicitement ses vertus thaumaturges et la sainteté de sa vie.
Le culte de Saint-Roch part en Italie de Voghera, et de la région allant de Plaisance à Brescia, puis de Venise. En France, de Lodève et du Puy, puis de Montpellier. Il gagne ensuite toute l’Europe, à partir de Belgique et des Pays Bas, et traverse l’océan pour gagner les colonies espagnoles et portugaises d’Amérique, les Antilles… Les pèlerins, des confréries, des corporations de métiers se mettent sous son patronage
Des villes, des quartiers, des rues, des lacs, des collines, des forêts, des caps portent son nom, non seulement en France, Italie, Espagne et Europe, mais jusqu’en Argentine, Colombie, Afrique, aux Antilles, à Madagascar, aux Philippines, aux Etats-Unis, au Canada, au Brésil…
Protecteur des animaux et des végétaux, il est l’intercesseur le plus aimé du monde paysan. Des centaines de lieux fêtent Saint-Roch le 16 août. On dénombre des milliers d’églises, de chapelles, d’oratoires qui lui sont dédiés dans le monde entier : 3 000 en Italie où 250 paroisses, 74 villes et 36 quartiers dans les cités les plus importantes portent son nom.
Saint-Roch de Montpellier, saint protecteur et guérisseur de la peste, a connu une gloire extraordinaire –peu de saints ont été aussi célèbres entre le XVe et le XVIIIe siècle- suscitant des centaines d’ouvrages, et la plus grande représentation d’un saint dans l’art, avec des œuvres parmi les plus importantes du patrimoine culturel international, mais aussi celles de petits artistes et artisans.
Le culte de Saint-Roch est, de nos jours, toujours lié à ses vertus thaumaturges. Il est à remarquer que toutes les manifestations liées au saint, qu’elles soient cultuelles, culturelles ou festives, sont empreintes d’élans authentiques, spirituels, loin des folklores et des mondanités.
Figure moderne et charismatique délivrant un message universel de générosité et de paix, qui est plus que jamais d’actualité, il continue à susciter l’émotion populaire, et à rassembler.
Son culte a, de nos jours, une dimension internationale et intercontinentale. »
« L’Association Internationale Saint-Roch de Montpellier a pour objet la connaissance et le rayonnement de saint Roch de Montpellier dans le monde, et pour cela nous avons créé une synergie la plus large possible et multiplié nos actions, que je vous invite à découvrir tout au long de ce site.
Aujourd’hui plus que jamais, nous avons vocation à multiplier les rencontres afin de s’enrichir de l’apport d’une réflexion prospective plus soucieuse de scénarios à long terme. Ces derniers permettent de mieux appréhender les enjeux de l’avenir, le développement et la pérennité de nos structures, et des fêtes et événements liés à saint Roch de Montpellier, à Montpellier et partout dans le monde.
Dans ce cadre, en procédant avec pertinence et en apportant inlassablement les ajustements nécessaires, il nous incombe de saisir toutes les occasions pour capitaliser notre expérience, et nous engager dans les voies d’une réflexion concertée ouverte sur toutes les opportunités qu’offre le tourisme de demain, liés à nos traditions cultuelles. Nous sommes, par nos échanges fructueux, appelés à impulser une forte expansion à la dimension cultuelle, scientifique, culturelle mais aussi touristique de nos manifestations. Gardons bien à l’esprit que le tourisme est perçu comme un moyen de rapprochement entre les peuples et de paix. Et qu’il est aussi un facteur d’ouverture et de mise en valeur des cultures locales, qu’il s’adresse aux pratiquants, aux pèlerins, aux simples touristes et néophytes.
Bonne lecture, nous vous remercions d’aller à notre rencontre et à celle de Roch de Montpellier, saint, pèlerin de l’absolu." »
Anne-Marie Conte-Privat
Présidente-Fondatrice de L’Association Internationale Saint-Roch de Montpellier
Association Internationale Saint-Roch
422 Avenue Maurice Planes, 34070