Pèlerinages à Notre-Dame de Ceignac/Notre-Dame des Monts
à Calmont
Chaque année pour la fête de l’Assomption de la Très sainte Vierge Marie
le 15 août
à Calmont
Chaque année pour la fête de l’Assomption de la Très sainte Vierge Marie
le 15 août
La basilique de Notre-Dame de Ceignac se situe sur la commune de Calmont, dans les monts du Ségala, à une douzaine de kilomètres de Rodez, dans l’Aveyron. Ce haut-lieu spirituel du Rouergue est de très longue date dédié à la Vierge Marie.
Des historiens en attribuèrent la fondation à saint Martial lui-même, lorsqu’il vint évangéliser le Rouergue, mais nous ne disposons d’aucune preuve de cette fondation. Nous disposons en revanche de deux histoires du sanctuaire : la première, écrite par le Père Cavaignac, jésuite, en 1610 ; la seconde, par le Père Nazeau, prieur de Ceignac, en 1697. De plus le chevalier de Rudelle, curé de Ceignac, en élabora une troisième, en 1823, reprise en 1890 par le R.-Père Drochon, que nous reprenons ici :
« la tradition commune, fondée sur un vieux titre, tiré de son ancien original par maître Jean Bergonhou, notaire, le septième jour de juillet 1307, nous fait foi qu’environ l’an 1150, il y avait en Hongrie un prince palatin aveugle, fort dévot à la Sainte Vierge, qu’il avoit accoutumé d’invoquer souvent dans une chapelle, y faisant brûler incessamment sept lampes devant son image. La priant un soir en icelle, la Sainte Vierge lui apparut en vision, et lui demandant ce qu’il vouloit d’elle, il lui répondit qu’il lui plût de lui donner la vue : « je veux bien te l’accorder », repart la Sainte Vierge, « mais non pas dans ce lieu : va-t’en dans le royaume de France, dans une dévote chapelle bâtie et consacrée à mon nom près de la ville de Rodez, dans la forêt de Cayrat, nommée des Monts, entre les rivières de l’Aveiron et de Viaur ; c’est là que j’exaucerai tes prières ». Le prince partit et d’en vint par la mer Adriatique, où une tempête lui fit perdre une partie de ses gens. Il fut ensuite, par les montagnes du Languedoc, conduit à pied dans la chapelle des Monts, où, étant entré, après avoir salué la Sainte Vierge, fit commencer la messe, pendant laquelle il reçut trois grâces extraordinaires, dont la première fut le recouvrement de la vue, pendant l’élévation du Saint Sacrement, de laquelle il jouit le reste de sa vie ; la seconde grâce qu’il y reçut, fut la guérison des fièvres dont il était travaillé ; et la troisième, qui ne semble pas moins miraculeuse, fut la rencontre inopinée de ses gens qui furent dispersés en mer.
« Après avoir fait chanter le Te Deum en actions de grâces, il reprit son chemin d’Hongrie, passant par Rodez pour y visiter l’évêque, duquel il obtint que cette chapelle s’appelleroit désormais Ceignac, en mémoire de cent hommes de sa suite, trouvés miraculeusement dans ce lieu, contre toute espérance. Et se souvenant toujours de ces grâces singulières qu’il avoit reçues, magnifioit avec une extrême joie la bonté et la miséricorde de Dieu, pour les secours miraculeux qu’il avoit reçus de la Vierge dans son église de Ceignac, qui a été depuis ce grand miracle beaucoup plus illustre et recommandable qu’auparavant. »
L’auteur, nous rapporte encore le R.-Père Drochon, énuméra ensuite une multitude d’autres guérisons, obtenues à diverses époques, les riches ex-voto, tels que quatre lampes d’argent, donnés par les seigneurs d’Arpajon, seigneurs de Calmont-de-Plancatge, six autres par le cardinal Pellagrue, parent du pape Clément V, une par Jean d’Amboise, évêque de Maillezais, trois par les seigneurs de Planèzes.
Le sanctuaire devint lieu de pèlerinages. En 1420, le pape Martin V accorda une indulgence plénière aux pèlerins se rendant en cette église aux grandes fêtes chômées de la Sainte Vierge et le dimanche suivant l’Assomption, « jour du grand Pardon de Ceignac ». Ces indulgences furent confirmées et augmentées par le pape Alexandre VII, à la demande de l’évêque de Rodez, Hardouin de Péréfixe.
La ville d’Alby reconnut quant à elle, en 1629, être redevable à Notre-Dame de Ceignac de la cessation de la peste. En 1652, ce fut la ville de Rodez qui, à son tour, bénéficia de la protection mariale pour écarter le fléau de la peste, qui sévissait alors dans toute la contrée, après qu’une procession des habitants et des consuls de Rodez se fût rendue à Ceignac. Ceci fut attesté par un témoin, le Père Le Beau, alors qu’il oeuvrait à une biographie du Bienheureux François d’Estaing, évêque de Rodez. Un tableau, offert par la ville en remerciements , fut détruit à la révolution. La statue de la Vierge Marie, datant du XIIIe siècle, put en revanche être sauvée du fanatisme révolutionnaire.
En 1837, les anciennes indulgences furent confirmées par le pape Grégoire XVI. En 1873, un grand pèlerinage réunit 30 000 pèlerins au chevet de Notre-Dame de Ceignac. En 1876, la vénérable statue fut couronnée par le cardinal Guibert, archevêque de Paris, représentant le pape Pie IX, en de grandes solennités qui eurent lieu à Rodez.
En 1930, une seconde église fut accolée à la première ; la nef centrale, de style roman, est issue de la partie ancienne de l’édifice, mais la basilique date pour l’essentiel des XVe et XVIe siècles. Dans le sanctuaire, on peut notamment admirer la statue de Notre Dame de Ceignac, une mise au tombeau en pierre polychrome, des reliquaires ainsi que la chapelle du Saint Sépulcre du XVIe.
Ce sanctuaire fut érigé en basilique en 1936 par Pie XI.
Les pèlerinages en ce haut-lieu marial ont lieu le 15 août et pour la fête de la nativité de la Vierge Marie, le 8 septembre ou le dimanche le plus proche.
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Adresse : 4 rue St Jean - 12450 Luc-La-Primaube
Tél : 05 65 71 40 49
Miracles et merveilles arrivés dans l’église de Notre-Dame de Ceygnac