Meilleurs voeux de bonne et sainte année 2022
En ce 1er janvier, fête de la Très sainte Vierge Marie, Mère de Dieu, j’adresse tous mes Meilleurs voeux de bonne et sainte année 2022 à tous les lecteurs de ce site, leurs familles et proches. Que Dieu vous garde et protège durant toute cette année 2022 et sauve la France, aujourd’hui si menacée et en réalité si peu défendue par ceux qui sont au pouvoir. Que le Seigneur nous vienne en aide. Tournons-nous donc vers Lui, plus que jamais.
Depuis Chartres, en ce 1er janvier, octave de la Nativité de Notre-Seigneur, je vous transmets ces beaux voeux de Noël de Mgr Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron.
Guy Barrey
C’est le deuxième Noël que nous vivrons sous le signe de la crise sanitaire et la lassitude de nos concitoyens est de plus en plus palpable, sans compter les effets collatéraux d’une crise qui affecte de plus en plus le moral, l’équilibre psychologique et économique de beaucoup, en particulier des jeunes. En ce sens, le rapport annuel du Secours Catholique révèle que la précarité progresse en France – le nombre de personnes ayant recours à l’aide alimentaire est passé de 2,6 millions en 2009 à près de 7 millions en 2020 -, et les aides ponctuelles du gouvernement masquent cruellement des pauvretés qui sont devenues structurelles en matière de revenus, de logement et d’alimentation. Ce constat alarmant ne décourage pas pour autant les nombreux bénévoles qui se mettent généreusement au service de leurs frères et sœurs les plus pauvres et forcent notre admiration.
La question des migrants, émaillée de drames humains, s’est invitée ces dernières semaines sur notre côte basque. On ne saurait être indifférent à ces migrants, exploités par des passeurs sans scrupules, avec parfois la complicité d’ONG intéressées, voire l’inertie des pouvoirs publics. La charité chrétienne exige que, face à des personnes en détresse, on leur porte secours. De grandes voix africaines s’élèvent cependant pour rappeler aux pays riches l’urgence d’aider leurs ressortissants à rester dans leurs pays, pour ne pas les priver des compétences dont ils auraient tant besoin pour se développer et éviter de nourrir des espoirs souvent terriblement déçus.
Alors que les chrétiens s’apprêtent à célébrer dans la joie la naissance de Jésus, nous n’oublierons pas les victimes d’abus dont l’enfance a été souillée et l’existence profondément détruite. De même nous ne saurions nous résigner à voir la vie à naître de plus en plus banalisée et menacée par des dispositions législatives qui ne font qu’accroître le drame de l’avortement. Et nous résisterons aux tenants de la culture « inclusive » qui s’acharnent à vouloir « exclure » toute référence chrétienne de l’espace public européen, allant jusqu’à prétendre bannir le mot de « Noël » de notre vocabulaire !
Comme le souligne saint Luc, en décrivant les foules accourant au Jourdain pour écouter Jean Baptiste et se faire baptiser par lui, « Le peuple était en attente » (Lc 3, 15). Et ce n’est pas aux grands de ce monde, dont l’évangéliste dresse la liste – l’empereur romain Tibère, le gouverneur de Judée Ponce Pilate, les grands prêtes juifs Hanne et Caïphe -, que la Parole de Dieu fut adressée mais bien à Jean Baptiste dans le désert (cf. Lc 3, 1-2). C’est de l’écoute de la Parole de Dieu, dans le secret du cœur, que l’espérance renaitra, aujourd’hui comme hier !
De nos jours encore, c’est un monde épuisé qui attend l’avènement d’un Sauveur. Mais ne nous y trompons pas : la libération dont l’homme a besoin excède infiniment l’habileté des grands de ce monde et ne saurait se réduire aux solutions exigées par les crises du moment. Jésus-Christ est venu dans le monde non pas pour faire un « monde meilleur », que nous rêvons et qui pourrait accaparer toutes nos énergies, mais un « monde nouveau » qui passe par la conversion du cœur. Jésus seul a le pouvoir de nous libérer intérieurement, d’éclairer notre discernement, de renforcer notre aptitude à aimer vraiment Dieu et nos frères et de nous ouvrir le chemin du Ciel. En leur offrant l’espérance de la vie éternelle, Jésus donne à ceux qui l’accueillent le pouvoir de transformer l’histoire : « Car il s’est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien » (Tite 2, 14). Aucune réforme n’aura de chance d’aboutir, qui ne prendra sa source à une telle profondeur.
Comme les bergers et les petits qui leur ressemblent, accourrons donc à la crèche et adorons l’Enfant-Dieu. C’est lui qui nous ouvrira le chemin du Salut.
Saint et joyeux Noël à tous !
Mgr Marc Aillet
Évêque de Bayonne, Lescar et Oloron