Pèlerinage à Loigny-la-Bataille
en mémoire du général de Sonis et des Zouaves pontificaux
arborant le drapeau national avec le Sacré-Coeur de Jésus
Le dimanche 2 décembre 2018
en mémoire du général de Sonis et des Zouaves pontificaux
arborant le drapeau national avec le Sacré-Coeur de Jésus
Le dimanche 2 décembre 2018
Le dimanche 2 décembre 2018, la mairie de Loigny-la-Bataille organise la commémoration du 147 e anniversaire de la bataille de Loigny du 2 décembre 1870, en présence des autorités civiles, militaires et religieuses. Cette commémoration est l’occasion d’un pèlerinage annuel au Sacré-Coeur de Jésus et de moments de recueillement auprès des tombes et restes du général Gaston de Sonis, des Zouaves pontificaux venus défendre le sol national au sein d’une armée de l’Ouest bousculée par l’envahisseur prussien.
• 10h, évocation des combats et dépôt de gerbes à la Croix de Sonis.
• 10h30, Messe en l’église Saint-Lucain de Loigny-la-Bataille en présence de Monseigneur Philippe Christory, Évêque de Chartres
• 12h-18h, le musée de la guerre de 1870 ouvrira exceptionnellement ses portes.
L’occasion de (re)découvrir les 200 uniformes, casques, fusils et objets personnels qui permettent aux visiteurs de se replonger au cœur du conflit franco-
prussien et de retracer la bataille de Loigny qui, le 2 décembre 1870, fit près de 9 000 victimes dans les rangs français, prussiens et bavarois.
« Gaston de Sonis, fils de Charles-Gaston de Sonis et de Marie-Elisabeth de Bébian, naquit le 25 août 1825, à la Guadeloupe, où son père était officier. L’enfant vint en France faire ses études, fut admis à Saint-Cyr et à Saumur et en sortit sous-lieutenant au 5° Hussards. en garnison à Castres, il épousa Mlle Anaïs Roger, fille d’un honorable notaire de cette ville.
Officier studieux, ferme sur le devoir et la discipline, mais plein de grâce, d’esprit, de vivacité, Sonis fut toujours estimé de ses soldats et de ses chefs. Au soir de sa vie, ses égaux disaient de lui : <
Père de douze enfants, il les aima avec tendresse et s’imposa les plus grands sacrifices pour leur donner la meilleure éducation.
Chrétien fervent, il édifia les villes où il séjourna par sa charité envers les pauvres, son assistance quotidienne à la messe, ses communions fréquentes, sa dévotion au Sacré-Coeur de Jésus. Les Arabes, au milieu desquels il passa de longues années, l’appelaient : Maître en piété.
Commandant du 17° Corps d’Armée pendant la guerre de 1870, il fit à Loigny, le 2 décembre, à la tête des Zouaves pontificaux que précédait l’étendard du Sacré-Coeur, cette charge célèbre qui sauva d’une déroute complète ses troupes et celles de Chanzy. Gravement blessé, il resta la nuit, par un froid de 20 degrés, sur le champ de bataille ; il y fut préservé de la mort, fortifié et consolé par Notre-Dame de Lourdes qu’il contemplait en esprit. Quoique amputé de la jambe gauche, bien au dessus du genou, il reprit, aussitôt remis, son commandement et continua de monter à cheval.
En 1880, à Chateauroux, en pleine persécution, il se fit mettre en disponibilité pour protester contre l’expulsion des religieux.
Ses infirmités, suites de ses blessures, l’ayant, en 1883, forcé à quitter son commandement pour devenir membre d’une commission au ministère de la guerre, il offrit ses souffrances à Dieu pour expier les crimes de l’impiété régnante. Il y ajoutait des mortifications, des jeûnes et portait des instruments de pénitence qui imprimées sur sa chair meurtrie les stigmates de Celui qui fut torturé par nos iniquités.
Il mourut à Paris en réputation de sainteté, le 15 août 1187. Son corps, transporté à Loigny, fut inhumé dans la crypte de l’église, près des Zouaves pontificaux et des soldats tombés dans la bataille du 2 décembre 1870. Sur la pierre qui le recouvre, on lit ses paroles de saint Paul qu’il avait choisies lui-même : << Miles Christi >>, soldat du Christ.
Le 26 septembre 1929, au cours du procès canonique qu’il instruit sur sa réputation de sainteté, Mgr Harscouët, évêque de Chartres, procéda à l’exhumation des restes du pieux Général.
Après 42 ans, sans le moindre embaumement, le corps fut trouvé dans son cerceuil de plomb, entier, les membres souples, en parfait état de conservation.
Ne peut-on voir là une rare et délicate attention de la Providence à l’égard d’un de ses enfants les plus dévoués, une récompense, dès ce monde, de son admirable pureté.
De nombreux pèlerins sont venus depuis prier à son tombeau, pour implorer de lui force, lumière ou santé, et beaucoup ont été exaucés. »
Du 01 avril 2018 au 31 décembre 2018
«
Musée de la Guerre de 1870 - Centre-Val-de-Loire - place du 2 décembre 1870 - Loigny-la-Bataille
Situé en Eure-et-Loir, le musée de Loigny ouvre le 1er avril après trois années de travaux et de rénovation.
Fondé en 1907, transformé une première fois en 1956, il garde la mémoire des combats qui se sont déroulés aux alentours de ce village de la Beauce, le 2 décembre 1870. L’armée française s’est efforcée de retarder l’avancée des troupes prussiennes et bavaroises. 9 000 tués ou blessés giseront sur le terrain la nuit venue. Le curé de Loigny, l’abbé Theuré, qui avait participé activement au secours des blessés, va, quelques jours seulement après la bataille, recueillir des pièces qui rejoindront les collections du futur musée.
Aujourd’hui complètement rénové, il présente 200 objets et documents dans deux départements complémentaires. La partie Histoire est consacrée au déroulement de la guerre de 1870. Des rives du Rhin aux plaines de Beauce, le visiteur suit le parcours de l’armée de la Loire et de l’armée impériale. À côté des fusils, des armes blanches, des casques et des uniformes, des dispositifs numériques, dernière génération, permettent aux visiteurs de revivre le déroulement de la journée du 2 décembre 1870, de rejouer la bataille, via une animation interactive, et de se plonger dans un spectacle immersif, mêlant images historiques et animations visuelles, les conduisant au cœur des combats.
La partie Mémoire s’intéresse plus particulièrement aux hommes qui se sont illustrés pendant cet affrontement, comme le général de Sonis, qui a mené une charge héroïque à la tête de 800 hommes pour contrer la panique qui s’est emparée des rangs français. Grièvement blessé, il sera amputé d’une jambe et cet aristocrate très pieux, fera l’objet d’un procès en canonisation, toujours ouvert auprès des autorités romaines. D’autres mémoires, – personnelles, locales et nationales – de ce conflit qui porte en lui les germes des deux guerres mondiales du XXe siècle, sont également à l’honneur.
Le parcours se termine par la visite de la crypte et de l’ossuaire, classés au titre des monuments historiques, sise au cœur de l’église commémorative de Loigny qui accueille les restes des corps de 1260 victimes de la bataille.
Accessible en français, en allemand et en anglais, le musée a pour ambition de transmettre un message de réconciliation, de paix et de fraternité européenne aux jeunes générations. »
Véronique Dumas
Tel 02 37 36 13 25
contact@museedelaguerre1870.fr