Saint Eloi à Chaptelat, à Crocq-en-Creuse et Solignac

mercredi 20 avril 2016


Ostensions septennales limousines
Saint Eloi à Chaptelat, Crocq-en-Creuse et Solignac
11, 12 juin et 10 juillet 2016



CHAPTELAT les 11 et 12 JUIN 2016

Le célèbre Saint Eloi est né en 588 à Chaptelat, commune de la Haute-Vienne actuelle, en région Limousin, à proximité immédiate de Limoges. Forgeron, maître émailleur, orfèvre, il réalisa des reliquaires et des châsses pour de grands saints. Il fut aussi fondateur de monastères, dont celui de Solignac, sa première fondation, et le premier monastère féminin de Paris, dans l’île de la Cité. Sa très grande charité et sa probité firent qu’il fut appelé comme conseiller auprès des rois Clotaire II et Dagobert 1er.

Appelé à la prêtrise puis à l’épiscopat, en même temps que saint Ouen, qui fut envoyé à Rouen, il devint quant à lui évêque de Noyon. Dans l’immense diocèse qu’il avait en charge, allant jusqu’en Flandres, il se révéla un évangélisateur zélé et fonda de nouveaux monastères. Vénéré dans de nombreuses villes de France et d’Europe du Nord, il l’est aussi au Canada et en Afrique.

Les Ostensions de Saint Eloi remontent au XIXe siècle.

La « Confrérie de Saint Eloi en Limousin », créée en 1994, a pour but « de faire connaitre la vie d’Eloi et de perpétuer les traditions en faisant revivre et rayonner, quatorze siècles après sa mort, les valeurs qui ont animé le grand saint et qu’il n’a eu de cesse de promouvoir durant toute sa vie, à savoir :

– les valeurs du travail sous toutes ses formes, promues par Eloi l’artisan orfèvre, comme un moyen d’épanouissement et d’accomplissement individuel mais aussi comme source d’intégration sociale.
– des valeurs de probité, philantropie, souci du bien public, défendues et mises en oeuvre au plus haut sommet de l’Etat par Eloi, grand argentier du royaume puis premier ministre.
– des valeurs spirituelles et morales de la foi catholique, prêchées et enracinées dans son diocèse comme dans le pays tout entier par Eloi évêque, avec un profond respect des différences et des convictions propres de chacun. »

C’est dire combien saint Eloi doit être un modèle pour notre temps, pour nos dirigeants et pour tout homme.

La Confrérie de Saint Eloi en Limousin accueille, lors des Ostensions septennales, des délégations des confréries de Saint Eloi de Noyon, mais aussi de nombreuses villes du Nord de la France, de Belgique, d’Allemagne, d’Italie et d’Espagne.

Les Ostensions de Chaptelat comportent une reconstitution historique, une procession à la Fontaine Saint Eloi à Sourue, dans un cadre bucolique. En présence de nombreuses confréries Saint Eloi, elles comprennent également des représentants de Solignac, où saint Eloi fonda sa première abbaye en 632.

Programme à Chaptelat
  • Samedi 11 juin 2016 : Veille de l’Ostension de Saint Eloi à Chaptelat

1) A partir de 14 heures : Nous accueillons les groupes et délégations
 des Confréries Européennes de Saint Eloi , Membres d’EURELOY, venant de Belgique, des Pays Bas, d’Allemagne, d’Italie
 des Villes jumelées avec la Communauté de Communes L’Aurence et Glane Développement :d’Allemagne, Espagne, Hongrie, Pologne, Roumanie… ( un certain nombre de ces délégations sont en tenue traditionnelle)
 des Confréries Françaises de Saint Eloi : Béthune, Noyon, Senlis, Beuvry, Rognonas… (Les Provençaux sont en tenue traditionnelle, les Marguilliers et les Charitables, en tenue d’apparat)
→ Avec possibilité de visite de l’Abbaye de Solignac (fondée en 631 par Saint Eloi – voir pages sur site internetLimousin médiéval).
Parmi les animations prévues :
 Exposition d’objets liés aux savoirs faire traditionnels en rapport avec la vie de Saint Eloi par les Compagnons des Devoirs
 Fabrication d’un bouquet de Saint Eloi (chef d’oeuvre de forge à partir de fers à cheva
 Démonstration de fabrication d’émau
 Démonstration de décor à la main de bijoux en porcelaine de Limoge
 Démonstration de fabrication de bijoux en grenat par l’Institut du Grenat (Perpignan).
2) 17h00 : Assemblée Générale d’Eureloy à la Mairie de Chaptelat.
3) 18h00 / 22h30 : Reconstitution historique de la vie de Saint Eloi dans l’église de Chaptelat, sous forme de scènes figées en 7 tableaux avec des acteurs (Mise en scène par J.N. Pinaud et la Fresque de Bridiers)
4) 20h30 : Repas.

  • Dimanche 12 juin 2016 : Ostension de Saint Eloi à Chaptelat

 8h30 : Accueil des groupes et des confréries
 9h00 : Mise en place du cortège (avec des reconstitutions historiques)
 9h30 : Départ du cortège vers la Fontaine Saint Eloi à Sourue
 10h15 : Messe sur place sous la présidence de notre évêque, Mgr François Kalist, et de Mgr Jacques-Benoit Gonnin, évêque de Noyon, dont Saint Eloi fut évêque et où il repose aujourd’hui
 11h30 : Retour à l’église
 13h00 : Repas.

CROCQ • 10 JUILLET 2016

Bâtie sur un épreron rocheux, la commune de Crocq, en Creuse et ses habitants, les « crocquants », participe aux Ostensions septennales limousines dédiées à Saint Eloi, dont la cité possède une église dédiée à saint Eloi et un admirable triptyque, d’une longueur de 4,50 m, représentant des scènes majeures de la vie du grand saint. Avec Chaptelat et Solignac, la petite cité honore saint Eloi, lors des Ostensions, qui auront lieu le 10 juillet 2016.

Programme

10 juillet • 14h30 Accueil à l’Eglise
• 15h45 Départ de la procession
• 16h30 Messe au château Cornudet.
• 18h00 Apéritif
• 19h00 Concert de gospel et restauration sur place/buvette.
Concert / Conférence / Exposition
à la salle polyvalente

29 Avril • 20h
Veillée et dédicace de livres sur Saint François d’Assise par Pierre Morin.

26 Mai • 20h
Conférence « Quelles convergences entre la lutte contre le dérèglement
climatique et celle pour le respect des droits humains ? Denis Delorme CCFD.

9 juin • 20h
Exposition/conférence « Marie en Creuse » présenté par Michel Manville à l’église.

Informations :

Comité ostensionnaire : apach23@hotmail.com

Vie de Saint Eloi, évêque de Noyon (✝ 660)

Gallo-romain originaire de Chaptelat dans le Limousin, « le bon saint Eloi » appartenait à une famille de paysans aisés qui travaillaient eux-mêmes leur domaine, à la différence de tant de grands propriétaires qui les faisaient cultiver par de nombreux esclaves. Il laissa à l’un de ses frères le soin du domaine et entra comme apprenti orfèvre dans un atelier où l’on frappait la monnaie royale selon les méthodes romaines anciennes. Il gardait une partie des revenus venant de sa famille et il les employa au service de la charité des pauvres et des esclaves. Il était aussi habile dans les émaux que dans les ciselures d’or fin. Ces qualités professionnelles allaient de pair avec une scrupuleuse honnêteté. Lorsqu’on lui demanda d’exécuter un trône d’or pour le roi Clotaire II (613-629), il en fit un deuxième avec l’or en surplus qu’il ne voulait pas garder pour lui-même. Cet acte, étonnant pour l’époque, lui valut la confiance du roi qui lui demande de résider à Paris, comme orfèvre royal, fonctionnaire de la Trésorerie royale et conseiller à la cour. Nommé monétaire à Marseille, il rachètera de nombreux esclaves que l’on vendait sur le port. Lorsque Dagobert devint roi en 629, il est rappelé à Paris où il dirige les ateliers monétaires du royaume franc, qui se trouvait à Paris sur le quai des Orfèvres et près de l’actuelle rue de la Monnaie. Il reçoit, entre autres, la commande d’orner les tombes de sainte Geneviève et de saint Denis. Il réalise des châsses pour saint Germain, saint Séverin, saint Martin et sainte Colombe et de nombreux objets liturgiques pour la nouvelle abbaye de Saint-Denis. Pour son honnêteté, sa franchise sans flagornerie et la qualité de son jugement pacifique, il avait la confiance du roi qui le faisait souvent appeler près de lui et lui confia même une mission de paix après du roi breton Judicaël. Grande était la piété et la vie de prière de ce laïc qui allait souvent aux offices monastiques.

En 632, il fonde le monastère de Solignac au sud de Limoges et, un an après, dans sa propre maison de l’île de la Cité, le premier monastère féminin de Paris dont il confiera la charge à sainte Aure. Un an après la mort de Dagobert qu’il avait assisté dans ses derniers moments, il quitte la cour en même temps que saint Ouen qui y était conseiller référendaire et chancelier. Comme lui, il entre dans la cléricature et est ordonné prêtre. Le même jour, le 13 mai 641, ils reçoivent l’épiscopat, saint Ouen comme évêque de Rouen et, lui, comme évêque de Noyon et Tournai, un diocèse qui s’étend jusqu’à Courtrai, Gand et la Frise néerlandaise. Il tente, sans grand succès, d’évangéliser la région d’Anvers. Au travers de ses sermons, nous connaissons la situation religieuse de cette époque et les superstitions païennes qu’il rencontre. Il fait sienne la spiritualité de saint Colomban, le moine irlandais, fonde des monastères et aime à se retirer dans l’oratoire d’Ourscamps-sur-Oise. Il voyage aussi. Nous le trouvons au concile de Châlon-sur-Saône et en Aquitaine, à Uzès et à Marseille. Il meurt en 660, à la veille de partir pour Cahors. La reine sainte Bathilde s’était déplacée pour le voir, mais arrivera trop tard. A Paris, une église lui est dédiée dans le quartier parisien des ferronniers d’art et des ébénistes, l’église Saint-Eloi reconstruite en 1967. Une église, détruite en 1793, lui était dédiée dans la rue des Orfèvres, près de l’hôtel de la Monnaie (rue de la Monnaie à Paris 4e). A la cathédrale Notre-Dame, dans la chapelle Sainte-Anne, autrefois siège de leur confrérie, les orfèvres et joailliers de Paris ont placé sa statue et restauré son autel.

  • Alors que meurt Saint Yrieix, naît Saint Eloi qui appartient à une famille chrétienne depuis longtemps. A Paris, il est remarqué par le roi Clotaire II qui le prend comme conseiller et comme trésorier. Puis le roi Dagobert le prend comme confident. Mais saint Eloi est attiré par la vie religieuse et veut fonder un monastère ce qu’il réalise à Solignac. De son vivant, le monastère compte déjà plus de 150 moines qui respectent les 2 règles de Saint Benoît et de Saint Colomban. Il est placé sous la protection du roi et non sous l’autorité de l’évêque. La ferveur religieuse, l’ardeur au travail qui y règnent en font un des monastères les plus prospères de l’époque. Saint Eloi crée ensuite un monastère identique pour les femmes à Paris. A la mort de Dagobert, il veut se retirer mais il devient évêque et continue à répandre la vie monastique. (Les origines monastiques - diocèse de Limoges)
  • En 641, Éloi était ordonné prêtre et devenait évêque de Noyon-Tournai. Il travailla à la conversion des Frisons, ses diocésains du Nord. Il continua à fonder des abbayes et à se faire aimer. Lorsqu’elle apprit qu’il était mal, sainte Bathilde, la reine détrônée qu’il avait soutenue dans ses épreuves, accourut à son chevet ; mais il était mort quand elle arriva. Saint Éloi est le patron des orfèvres, et par extension, des forgerons, métallurgistes, quincailliers, serruriers, protecteur des chevaux et, à ce titre, des cultivateurs, charretiers, mécaniciens et garagistes. Patron des cultivateurs et de ceux qui travaillent les métaux (métallurgie, orfèvrerie). (Saints du Pas-de-Calais, diocèse d’Arras)
  • Né en Limousin vers 588, l’orfèvre Eloi devint monétaire de Clotaire II, puis trésorier de Dagobert 1er avant d’être élu évêque de Noyon (641). Fondateur de monastères à Solignac et à Paris, il accueillit sainteGodeberthe comme moniale à Noyon. (Diocèse de Beauvais)
  • L’église Saint Eloi de Paris, réalisée en métal en 1967, comprend une statue du saint orfèvre réalisée en 1937 par Jean Puiforcat pour l’exposition universelle. (Saints parisiens - diocèse de Paris)

… et sur le site du diocèse aux Armées : Son habilité comme orfèvre le fit très tôt choisir comme saint patron par les orfèvres eux-mêmes, les métiers du fer, et les maréchaux-ferrants. C’est ainsi qu’Eloi devint également le saint protecteur des mécaniciens des Armées qu’il invite à la plus grande habilité et aussi à un dévouement intègre et sans faille.

À Noyon, en 660, saint Éloi, évêque. Orfèvre et conseiller du roi Dagobert, il fit construire un grand nombre de monastères et fabriqua aussi beaucoup de pièces d’orfèvrerie en l’honneur des saints avec un art et une beauté remarquables. Élevé au siège épiscopal de Noyon et Tournai, il mit tout son zèle à sa mission apostolique.
Martyrologe romain

Bien qu’une immense distance nous sépare l’un de l’autre et que nous ne puissions espérer nous revoir sur cette terre, soyons unis dans le Christ. Efforçons-nous de vivre de telle sorte qu’après si peu de temps, nous nous trouvions réunis, en corps et âme tout à la fois, pour l’éternité.

(Lettre à l’un de ses amis)

Une prière toujours d’une brûlante actualité…

Voici 26 ans, le Père Bommelaer, curé de St Eloi à Paris, composait cette prière… sur la feuille de semaine de Saint-Éloi du 15 décembre 1985

St Éloi, patron des horlogers, Priez pour nous !

Saint Éloi, tu as fort à faire ! As-tu vu depuis ta place au ciel, que 80% des fidèles de ta paroisse parisienne, arrivent en retard à la messe chaque dimanche ?…

  • s’ils n’ont pas de montre, fais-leur un beau cadeau pour Noël
  • si leur horloge est cassée, guide-les chez un bon horloger…
  • s’ils n’ont pas envie de se lever : allège leur sommeil
  • s’ils ne veulent pas du salut du célébrant, donne leur un sourire bienveillant
  • s’ils n’aiment pas les lectures de l’Ancien Testament ou de saint Paul, élargis un peu leur cœur..
  • s’ils craignent la Parole de l’Evangile, aide-les à aimer Sa parole
  • s’ils ont peur d’être là pour la quête, rends-les généreux
    Toi, bon saint Éloi, patron des horlogers, donne-nous le goût de l’exactitude et rends-nous polis envers le Seigneur et envers nos frères.. notre prière n’en sera que plus belle.

(source : paroisse Saint-Eloi, Paris)

Source :

Nominis

Sites à consulter

Chaptelat Ostensions 2016

Confréries Saint Eloi en Limousin

Ostensions limousines Crocq