Larchant

dimanche 12 mai 2013
par  Johan


Quelques mots d’histoire…




Le site de LARCHANT remonte à des temps très anciens, bien avant l’ère chrétienne. Plusieurs indices semblent montrer qu’il existait en ce lieu un sanctuaire dédié au culte de l’eau, près du marais tout proche. Le LARCHANT gallo-romain a donné quelques vestiges, mais il reste tout entier à découvrir. Une fontaine, située sur une des pentes qui domine le village, conserve certainement le souvenir de ce culte très ancien.

Un pèlerinage a lieu sur ce site à la Pentecôte (voir plaquette ci-dessous).
Pour toute information, voir le site internet

Pèlerinage
de Larchant

Mais l’histoire connue du village commence lorsque l’évêque de Paris, RENAUD, fit don de la terre de LARCHANT à son Chapitre, vers l’an mille. Depuis cette époque, jusqu’à la Révolution, le Chapitre de Notre-Dame fut le seigneur de LARCHANT. L’église a connu bien des vicissitudes, depuis le grave incendie de 1490, jusqu’aux guerres de Religion, en 1568, qui laissa l’édifice dans l’état où nous le voyons aujourd’hui. L’angle Sud-Ouest de la tour s’écroula en 1675.

Lorsque le Chapitre de Notre-Dame de Paris décida d’édifier une église à LARCHANT, dans le dernier tiers du XIIème siècle, afin d’y accueillir les foules de pèlerins, le plan primitif était en forme de croix. Il se composait, à l’Est, d’une abside semi-circulaire et d’un chœur, ensuite d’un transept formant les deux bras de la croix, puis d’une nef rectangulaire, avec un porche d’entrée à l’Ouest. Commencé vers 1176, cet ensemble fut achevé dans le premier quart du XIIIème siècle.

JPEG - 225.6 ko Dès la première moitié du XIIIe siècle, ce plan fut complété par une tour-clocher monumentale, entre le croisillon Nord du transept et la nef. Cette tour ne fut achevée qu’au début du XVème siècle. Puis, dans la seconde moitié du XIIIème siècle, on ajouta une sacristie, surmontée d’un local du trésor, entre le chœur et le croisillon Sud du transept et une chapelle de la Vierge, vers l’an 1300, entre le chœur et le croisillon Nord du transept.

L’édifice, aujourd’hui, mesure 57 m de long, y compris les ruines et 34 m dans la partie couverte. Le transept mesure 29 m et le carré de ce transept est un carré presque parfait de 11 m de côté. La hauteur des voûtes du chœur et de l’abside, qui ont été conservées, est de 18 m. La tour culmine à 50 m, avec un rez-de-chaussée et 3 étages, respectivement de 8, 11 et 20 m pour le dernier étage

Le premier sentiment qui frappe le visiteur de Saint-Mathurin est une impression de lumière et d’élégance de cette architecture. Le parti adopté par les bâtisseurs, qui avaient certainement travaillé aussi sur le chantier de Notre-Dame de Paris, est celui du mur mince, avec une netteté des plans à l’intérieur et de robustes contreforts à l’extérieur.

JPEG - 164.2 ko L’architecture démontre une parfaite maîtrise des techniques de voûtement mises au point en Île-de-France, avec une élévation à deux niveaux de baies d’égale dimension. Les lignes verticales sont privilégiées, avec de fines colonnettes, simples dans l’abside et en faisceau dans le chœur et celles des archivoltes des fenêtres. L’ensemble donne un volume de lumière et il faut imaginer l’église, au temps de sa splendeur, éclairée par plus de 45 vitraux.

Le Maître de la Chapelle de la Vierge a réussi, dans le faible volume qui lui était offert, à édifier selon un plan polygonal, un ensemble d’une grande beauté. A l’extérieur, on notera les différences de style des étages de la tour, dont la construction s’est étalée sur plus de 150 ans, depuis la simplicité du premier étage, jusqu’au gothique flamboyant du dernier étage.

Le premier sentiment qui frappe le visiteur de Saint-Mathurin est une impression de lumière et d’élégance de cette architecture. Le parti adopté par les bâtisseurs, qui avaient certainement travaillé aussi sur le chantier de Notre-Dame de Paris, est celui du mur mince, avec une netteté des plans à l’intérieur et de robustes contreforts à l’extérieur.

JPEG - 134.9 ko L’architecture démontre une parfaite maîtrise des techniques de voûtement mises au point en Île-de-France, avec une élévation à deux niveaux de baies d’égale dimension. Les lignes verticales sont privilégiées, avec de fines colonnettes, simples dans l’abside et en faisceau dans le chœur et celles des archivoltes des fenêtres. L’ensemble donne un volume de lumière et il faut imaginer l’église, au temps de sa splendeur, éclairée par plus de 45 vitraux.

Sous le proche de cette tour, s’ouvre le portail du Jugement Dernier, daté du XIIIème siècle, qui représente, au centre du tympan, le Christ en majesté. En dessous se voit la résurrection des morts. De chaque côté du portail, les grandes statues ont été mutilées durant les guerres de Religion.

L’architecture du premier gothique de l’abside, avec ses contreforts et le cordon à dents de scie qui couronne ses murs, contraste avec la décoration de la chapelle de la Vierge, avec ses gargouilles et pinacles.

JPEG - 33.5 ko Près de LARCHANT se trouve le calvaire où un éminent scout mort pour la France, Guy de LARIGUAUDIE, prit son départ routier le 24 décembre 1933, à l’issue de la veillée de Noël. Il ne sait pas encore qu’en recevant les trois couleurs jaune, verte et rouge du nœud d’épaule, le rouge sera pour lui réellement « la couleur du sang versé et du dévouement, les deux seules choses dont il ne faut pas être économe »…

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