De Candes à Tours

lundi 24 juillet 2017


Pèlerinage en bordure de Loire de Candes à Tours
du 21 au 27 août 2017
pour les 18-30 ans
« Vivre du Christ sur les pas de St Martin »



La Fraternité Missionnaire en Rural organise un temps fort de pèlerinage à Tours sur les pas de Saint Martin, du vendredi 25 août au dimanche 27 août 2017.

Accueil au tombeau de Saint Martin, parcours Saint Martin dans la basilique, approfondissement du message de Saint Martin, temps de prière et Eucharistie, avec célébration des premiers engagements dans la famille spirituelle.

Quatre jours de marche/pèlerinage de Candes à Tours (Indre-et-Loire), suivis de trois jours à Tours pour un “temps fort St Martin”.

Au programme :

– Randonner, échanger, prier, célébrer, fêter…
– Devenir disciple-missionnaire à l’école de St Martin.
– Vivre un temps authentique de fraternité entre jeunes

Contact :

Soeur Martine. Tél. : 06 31 25 19 05
Courriel : martine-pigeaud@gmail.com

Frères et Soeurs des Campagnes : un même appel !

« A travers une parole d’Évangile, une question posée, nous avons perçu l’amour du Christ pour nous et pour toute personne. Nous avons eu envie d’y répondre, de faire connaître à d’autres cet amour et nous avons fait le choix d’une Congrégation missionnaire dans laquelle nous nous sommes engagés par des « vœux ».D’origines différentes : France, Togo, Burkina Faso, Bénin ou Brésil, nous partageons une vie simple, en proximité avec les gens de la campagne ; nous souhaitons vivre la fraternité à la manière des premières communautés chrétiennes. Nous réservons du temps pour célébrer ensemble l’Eucharistie et l’office liturgique, prier personnellement, étudier la Parole de Dieu, réfléchir à nos choix missionnaires. Tous ces éléments soudent notre fraternité »

Tous sont appelés au bonheur, et si peu le savent !

« Les baptisés en ont reçu le germe. Mais combien le mettent en valeur autant qu’il est possible ? Notre Père des cieux nous dit : « Mon enfant, tout ce qui est à moi est à toi. » Quand on a un peu compris cela, on voudrait le découvrir davantage et en vivre toujours mieux. Faire fructifier pleinement le germe de joie reçu au baptême…
On voudrait que les autres le sachent : tous les autres, tous ceux qui l’ignorent, tous ceux qui souffrent, tous ceux pour qui la vie n’a pas de sens.
Mais il y a bien des manières possibles de vivre de ce trésor, bien des lieux où le faire, en le partageant avec d’autres. D’où la question qui commande tout : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? »

Sr Ghislaine (Fondatrice des Soeurs des Campagnes), dans Tous appelés au bonheur, 1989.

Vivre comme les apôtres, une vie fraternelle, dans la simplicité

« De l’Eglise des premiers siècles, nous tenons notre forme de vie en communauté fraternelle, qui puise sa sève dans l’Evangile et la tradition de l’Eglise. Nous nous situons dans le courant des Ordres apostoliques nés au XIIe siècle, d’une volonté de retour à l’Evangile : St Dominique et St François, eux-mêmes marqués par St Benoît, St Augustin et St Martin. Tous ramènent à la source : la vie de Jésus avec ses apôtres. Dans cette tradition, l’étude, le silence, le travail en communauté ou à l’extérieur, ont leur place. Le Christianisme social et l’élan missionnaire de l’Action Catholique ont aussi marqué nos racines. »

La vie religieuse aujourd’hui

« Les statistiques concernant la vie religieuse en Europe, et en France en particulier, donnent le vertige. En France, il y avait 63 000 religieux en 1998, il n’y en a plus que 46 000 dix ans après.

Un regard sur les têtes des assemblées de religieux et religieuses découvre beaucoup de crânes devenus chauves ou de cheveux blancs. Alors on pourrait reprendre la litanie des pessimistes et annoncer que la vie religieuse est finie, qu’elle est définitivement exculturée1 . Le désarroi est réel mais comment oublier qu’ailleurs dans le monde elle progresse ? Il y a actuellement, dans le monde, 956 000 religieux et religieuses 2 et un fort taux de progression en Asie et en Afrique. Le regard que nous portons sur la vie religieuse ne peut pas faire l’impasse sur ce qui se passe dans notre société qui vieillit (s’il y avait 9,6 millions de plus de 65 ans en 1999, ils sont10,7 Mfin 2009), qui est déchristianisée et décatholicisée3 . Cette manière d’approcher la réalité sociale nous permet de mieux comprendre ce qui nous arrive car nous sommes un reflet de la société et subissons les conséquences des évolutions de celle-ci. Un reflet, mais avec un léger décalage et c’est ce qui change tout. Ce décalage constitue un écart fertile : une différence au service de la vie, celle du monde et celle de ceux qui ont choisi ce mode de vie, un mode possible parmi une multitude d’autres tout aussi parfaits et tout aussi sanctifiants. Jésus n’a pas fait de la vie religieuse la voie de l’élite4 . Ce n’est pas dans un « plus » qu’il faut comprendre ce genre de vie, mais radicalement dans une différence qui n’est pas une séparation.

  • Un chemin de vie

La différence n’est pas dans les valeurs ou dans une intensité, mais dans le mode de vie et la règle que nous avons choisie parce que, dans ce lieu qu’est la vie religieuse, nous avons entr’aperçu que nous pouvions, en nous donnant sans condition, y être heureux et vrais. C’est la règle et sa mise en œuvre concrète qui font la différence ou plus exactement ouvrent des espaces de fertilité à ceux et celles d’entre nous qui s’y sentent appelés. Parler ainsi c’est faire de la règle de vie religieuse un chemin d’humanisation particulier, comme le mariage est une règle d‘humanisation pour la majorité de nos contemporains. En entrant dans la vie religieuse, dans une famille spirituelle particulière, nous entrons dans une dynamique où nous sommes conviés à aller vers nous-mêmes (comme dit le cantique des cantiques 2,10) et vers les autres, en un unique mouvement. La vie religieuse est un chemin et pas un état. Un chemin organisé avec quelques balises : la vie commune, la prière et la liturgie, les vœux, mais chacun a à trouver le pas, la manière. C’est là le charisme qui est une manière de vivre et de porterla Bonne Nouvelle. Le chemin n’est pas pour les forts. Au contraire, c’est le chemin des faibles – qui se reconnaissent tels - qui ont besoin d’une institution pour les aider à se tenir disponibles à l’irruption de Dieu et à marcher avec le Christ comme compagnon et ami. Un chemin qui nous mène à l’écart, comme Jésus qui, aux moments décisifs, va à l’écart sur la montagne, au désert ou au jardin de Gethsémani. Un écart paradoxal pour nous rendre plus proches de ceux que la société et les systèmes brisent : les mal aimés, les humiliés, les pauvres et les misérables, les sans-voix et ceux qui sont privés de liberté ou de droits.

  • Un chemin de fraternité

Un chemin qui aide les faibles que nous sommes à résister aux tentations de fuir la solidarité avec les blessés de la vie et ceux et celles qui sont oubliés par l’histoire. Un chemin d’écart, non pas pour être à l’écart, mais pour développer des potentialités que nous ne soupçonnions pas en nous et avec ceux et celles que nos chemins d’humains rencontrent. La fraternité est-elle autre chose ? Cette fraternité devient évangélique quand, dans cette rencontre d’humanité, on découvre que le Christ est là (Mt 25,31-46) et qu’il se laisse rencontrer à son tour au cœur même de cette relation de face à face ou dans la relation longue, celle qu’ouvre l’engagement militant. Un art de vivre Cela est modeste et pourtant radical. Dans une modernité, la mondialisation libérale, qui privilégie l’individualisme, la subjectivité relationnelle, la rivalité et la concurrence, la défiance et la lutte pour gagner, faire le choix d’autres modes de relations et d’un art de vivre qui se construit sur d’autres axiomes a quelque chose de l’attitude prophétique. La vie religieuse n’en a pas le monopole mais en s’organisant de manière communautaire, elle dit, qu’avec la force de l’Évangile, il est possible de réfléchir à un autre monde et de vivre heureux et que c’est cela l’Église. Une école de sagesse La vie religieuse est ainsi une des écoles de sagesse ouverte pour ceux et celles qui perçoivent en eux, à travers leurs limites et leurs insuffisances, la force d’une passion amoureuse pour Dieu, force qui les mène à se dépasser au service d’une plus grande vitalité du monde. La vie d’oraison, de contemplation, d’intercession pour le devenir de l’humanité est le lieu où cet amour se déploie jusqu’à nous faire sortir de nous-mêmes et nous engager dans l’action solidaire5 et y tenir. Ce qu’écrivait Paul aux Corinthiens ; c’est quand je suis faible que je suis fort (2 Co 12, 10) peut s’appliquer alors à la vie religieuse contemporaine. Elle est un des chemins de vie pour des passionnés de Dieu et du monde (1Jn). »

Frère Jean Claude LAVIGNE o.p.
Paris

Article tiré de la revue des FMC-SC, Chronique.

Sites à consulter

France fmc les frères et soeurs missionnaires des campagnes

info catho pèlerinage de Candes à Tours