Saint Louis en Bourbonnais

samedi 18 août 2018


Fête et pèlerinage de la Saint Louis en Bourbonnais
à Moulins, Souvigny et Bourbon-L’Archambault
Les 24 et 25 août 2018



L’Institut de la Maison de Bourbon, dont le président d’honneur est Mgr le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, organise un pèlerinage pour la fête de la Saint-Louis, à Moulins, Souvigny et Bourbon-L’Archambault, les 24 et 25 août 2018.

Souvigny et Bourbon L’Archambault sont le berceau de la famille des Bourbon, dont sont notamment issus les grands rois que furent, à des titres différents, pour la France et les Français les rois Henri IV, Louis XIII, Louis XIV, Louis XV et Louis XVI .

Programme
  • Vendredi 24 août

9h30 Accueil devant la cathédrale Notre-Dame de l’Annonciation à Moulins (Allier)
10h-11h30 Visite de la cathédrale de Moulins et son triptyque
12h-13h30 Déjeuner
14h-14h30 Visite de l’hôtel Demoret
14h30-1H Visite de l’exposition dela Visitation Fribourg et du musée de la Visitation
16h30-17h Visite de la vieille ville de Moulins
17h-17h30 Visite du Cercle Bourbonnais
18h-19h Visite commentée de l’hôtel de Garidel
19h45-21h15 Dîner

  • Samedi 25 août

10h Rendez-vous devant la basilique de Souvigny, berceau des Bourbon
10h-11h15 Messe de la Saint-Louis en la basilique de Souvigny
11h30-12h Visite spirituelle du sanctuaire de la basilique par le Père Pierre Marminat
12h-14h Déjeuner
15h Eglise saiont-Georges à Bourbon-L’Archambault et vénération de la Croix du Christ (le plus gros morceau existant au monde) et d’une épine de la Sainte Couronne
16h Visite du château de Bourbon-L’Archambault et des fondations récemment restaurées de la sainte Chapelle
17h Rafraîchissement offert par la municipalité et fin de la journée

Inscriptions

L’inscription, obligatoire, est possible jusqu’au lundi 20 août 2018 (coupon-réponse en pièce jointe)

Enseignement de saint Louis à sa fille Isabelle

« Louis, par la grâce de Dieu roi de France, à sa chère et bien-aimée fille Isabelle, reine de Navarre, salut et amitié de père.
Chère fille, comme je crois qu’à cause de l’amour que vous avez de moi, vous retenez plus volontiers de moi que vous ne feriez de plusieurs autres, j’ai pensé que vous faire quelques enseignements écrits de ma main.
Chère fille, je vous enseigne que vous aimiez Notre-Seigneur de tout votre cœur et de tout votre pouvoir ; car, sans cela, nul ne peut acquérir quelque mérite ; et nulle autre chose ne peut être aimée à aussi bon droit ni si profitablement. Notre-Seigneur, c’est le Seigneur à qui toute créature peut dire : Sire, vous êtes mon Dieu ; vous n’avez besoin de nulle de mes bonnes actions. C’est le Seigneur qui envoya son Fils sur la terre et le livra à mort pour nous délivrer de la mort d’enfer.
Chère fille, si vous l’aimez, le profit en sera vôtre. La créature est moult dévoyé qui met l’amour de son cœur ailleurs qu’en lui ou sous lui.
Chère fille, la mesure de l’amour que nous devons avoir pour lui c’est d’aimer sans mesure. Il a bien mérité que nous l’aimions, car il nous aima le premier. Je voudrais que vous sussiez bien penser aux œuvres que le benoît Fils de Dieu a faites pour notre rédemption.
Chère fille, ayez grand désir de lui plaire le plus possible ; et mettez grand soin à éviter toutes les choses que vous croirez lui devoir déplaire ; spécialement vous devez avoir la volonté de ne faire péché mortel pour rien qui puisse advenir, et de vous laisser couper ou arracher les membres et enlever la vie par cruel martyre plutôt que de faire un péché mortel volontairement.
Chère fille, accoutumez-vous à vous confesser souvent, et choisissez toujours des confesseurs qui soient de sainte vie et suffisamment lettrés, par qui vous soyez enseignée et endoctrinée des choses que vous devez éviter et des choses que vous devez faire ; et faites que votre confesseur et vos autres amis vous osent enseigner et reprendre.
Chère fille, écoutez volontiers le service de sainte Eglise ; et quand vous serez à l’église, gardez-vous de muser et de dire vaines paroles. Dites vos oraisons en paix, de bouche ou de pensée ; et spécialement, au moment où le corps de Notre-Seigneur Jésus-Christ sera présent à la messe, et même un peu à l’avance, soyez plus en paix et plus attentive à l’oraison.
Chère fille, écoutez volontiers parler de Notre-Seigneur dans les sermons et dans les causeries privées ; toutefois évitez les conversations particulières, excepté celles des personnes bien choisies en bonté et en sainteté. Appliquez-vous volontiers à gagner les indulgences.
Chère fille, si vous avez aucune tribulation de maladie ou d’autre chose, à quoi vous ne puissiez bonnement pourvoir, souffrez cela débonnairement ; remerciez-en Notre-Seigneur et sachez-lui-en bon gré ; car vous devez croire que vous l’avez mérité et plus encore s’il voulait, parce que vous l’avez peu aimé et peu servi, et que vous avez fait maintes choses contre sa volonté. Si vous avez aucune prospérité de santé ou autre, remerciez-en Notre-Seigneur humblement ; et sachez-lui en bon gré ; et prenez bien garde d’en devenir plus mauvaise par orgueil ou par quelque autre vice ; car c’est moult grand péché de guerroyez contre Notre-Seigneur avec ses dons ; si vous avez aucun malaise de cœur ou d’autre chose, dites-le à votre confesseur ou, si c’est chose dont vous puissiez parler, à quelque autre personne que vous pensiez être loyale et bien discrète ; et ainsi vous porterez votre peine plus en paix.
Chère fille ayez le cœur piteux envers toutes gens que vous apprendrez être dans la souffrance de cœur ou de corps, et secourez-les volontiers de conseil ou d’aumône selon ce que vous pourrez faire, en bonne manière.
Chère fille, aimez toutes bonnes gens, de religion ou du siècle, par qui vous saurez que Notre-Seigneur est honoré et servi. Aimez et secourez les pauvres, et spécialement ceux qui, pour l’amour de Notre-Seigneur, se sont mis en pauvreté.
Chère fille, faites, autant que vous le pourrez, que les femmes et les autres suivantes qui conversent avec vous lus particulièrement et plus secrètement soient de bonne vie et de sainteté. Et évitez, autant que vous le pourrez, toutes personnes de mauvaise renommée.
Chère fille, obéissez humblement à votre mari, et à votre père et à votre mère dans les choses qui sont selon Dieu. Faites-le volontiers pour l’amour que vous leur portez, et plus encore pour l’amour de Notre-Seigneur qui l’a ainsi ordonné, et agissez envers chacun d’eux ainsi qu’il est convenable.
Chère fille, appliquez-vous à être si parfaite que ceux qui entendront parler de vous et vous verront en puissent prendre bon exemple. Il me semble qu’il est bon que vous n’ayez pas trop grande abondance de robes à la fois, ni de joyaux, eu égard pourtant à l’état que vous occupez ; mais, au contraire, il me semble mieux que vous fassiez des aumônes, au moins avec le superflu, et que vous ne mettiez pas trop grand temps ni trop grande étude à vous parer et à vous orner. Et gardez-vous d’excès dans votre parure ; et soyez toujours plutôt disposée à en faire trop peu qu’à en faire trop.
Chère fille, ayez en vous un désir qui jamais ne vous quitte, celui de plaire le plus possible à Notre-Seigneur, et mettez votre cœur dans la disposition, si vous étiez certaine de n’être jamais récompensée de vos bonnes actions, ni punies de vos fautes, de n’en éviter pas moins toute action qui puisse déplaire à Notre-Seigneur, et de ne chercher pas moins à faire les choses qui lui plairaient, autant que possible, purement pour l’amour de lui.
Chère fille, recherchez volontiers les prières des bonnes gens et me réunissez à vous dans ces demandes de prières. Et s’il arrive qu’il plaise à Notre-Seigneur que je quitte cette vie avant vous, je vous prie de me procurer messes et prières, et autres bienfaits pour mon âme.
Je vous recommande que nul ne voie cet écrit sans ma permission, excepté votre frère.
Que Notre-Seigneur vous fasse bonne en toutes choses autant que je le désire, et plus encore que je ne saurais le désirer. Amen. »

Saint Louis IX, roi de France (1214-1270)

« Charles V disait de lui, dans l’ordonnance sur la majorité des rois (août 1374) : « Demeure gravé dans notre cœur en caractères indélébiles le souvenir du gouvernement de notre très saint, prédécesseur, patron et spécial défenseur, le bienheureux Louis, fleur, honneur, lumière et miroir, non seulement de notre race royale, mais aussi de tous les Français, dont la mémoire sera bénie jusqu’à la fin des siècles, de cet homme que n’a touché, grâce à la faveur divine, la contagion d’aucun péché mortel… Sa vie doit être notre enseignement. » La fête de saint Louis était marquée à la cour de France par une messe en musique qui était donnée en la chapelle du château où résidait alors le Roi. Le 25 août 1829, dernière fête, Charles X était à Saint Cloud. Il assista donc à la messe ornée d’une musique de Chérubini, en compagnie de la Dauphine et du duc de Bordeaux. On nota qu’il portait comme en chaque même fête la grande décoration de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, c’est à dire qu’il ôta cordon et plaque du Saint-Esprit pour arborer cordon rouge et plaque fondé par Louis XIV. C’était là une coutume fondée par Louis XVIII et qui était appliquée à la Légion d’honneur (CF. 15 juillet). Nul doute que le dauphin, les ducs d’Orléans et de Bourbon et les autres chevaliers du Saint-Esprit, grand-croix de Saint-Louis, absents de Saint Cloud, aient agi de la même façon, alors qu’ils se contentaient quotidiennement d’une simple croix de chevalier. Le Moniteur universel note qu’ « une députation des Invalides a été admise à présenter au Roi, selon un ancien usage, le pain bénit ». Un grand dîner de famille réunit le Roi et des princes de son sang. »

Saint Louis Fête le 25 août. (du livre des Bannières. Association pour le XVe centenaire de la France.)

« Né à Poissy le 25 avril 1214, Louis est le fils de Louis VIII et de Blanche de Castille. Son père mort, sa mère exerce la régence jusqu’en 1236. Deux ans auparavant, il avait épousé Marguerite de Provence qui lui donnera 6 fils et 5 filles. Tertiaire de l’ordre de saint François, Louis entend chaque jour la messe.

La première partie de son règne est marquée par la révolte de certains vassaux aidés par les Anglais. Il les bat à Saintes et à Taillebourg en 1242. Tombé malade, il promet à Dieu de se croiser s’il guérit. En 1248 il s’embarque à Aigues-Mortes. Il prend Damiette, mais il est vaincu en 1250 à Mansourah et emprisonné. Libéré contre une forte rançon, il passe en Syrie, où il renforce les places fortes aux mains des chrétiens jusqu’en 1254.

Durant les 16 années suivantes, il assure la paix intérieure et extérieure du royaume, supprime les guerres privées et les combats judiciaires, édicte des lois, rend lui-même la justice, combat l’hérésie des Albigeois et des Vaudois, fonde l’hôpital des Quinze Vingts, construit la Sainte Chapelle pour y abriter la couronne d’épines, construit la Sorbonne. Sa réputation de sagesse et de justice le fait choisir comme arbitre par les grands de son temps.

En 1270 il se croise à nouveau dans l’espoir de convertir le roi de Tunis à la foi chrétienne et débarque à Carthage. Bientôt il contracte la peste. Il dicte un testament admirable de piété et de prudence politique. Lorsque son chapelain lui apporte la Communion, il se jette hors de son lit car il tient à recevoir la Sainte Hostie à genoux. Avant de mourir le 25 août 1270, il se fait étendre les bras en croix sur un lit de cendre. Grégoire X entame une enquête pour sa canonisation qui sera prononcée en 1287 par Boniface VIII.

Saint Louis est le premier roi qui, dit-on, se fit couper la barbe en ne gardant que la moustache. Les barbiers et les perruquiers en ont fait leur Saint.

Saint Louis est l’un des rois les plus populaires car il est toujours prêt à rendre la justice aux petits. « Si le roi savait ! » disait-on. Toute la France le prie. Il est le roi très chrétien. Il est assis couronné, sur un trône, le sceptre repose dans la main gauche, sa main droite tient une fleur de lys. Il est vêtu du manteau bleu semé de lys d’or, l’écusson de France est près de lui ou au-dessus du trône. Il est une conquête que le peuple n’a pas oubliée, celle de la Sainte Couronne d’épines, c’est pour cela que l’iconographie le représente souvent en armure tenant la précieuse relique.

La quatrième Année de la neuvaine pour le Xve centenaire du baptême de la France a été placée sous le patronage de saint Louis. (Noël 1989-1990).

Né à La Neuville-en-Hez (Oise – France ) près de Clermont sur Oise en 1214. Baptisé à Poissy (Yvellines) près de St Germain en Laye. Il accéda au trône en 1226 sous la régence de sa mère Blanche de Castille. Il régna quarante-quatre ans. Epoux dévoué, il était père de 11 enfants. Il dirigea 2 croisades. Lors de la première, il fut emprisonné en Egypte ; il mourut à Tunis (Tunisie) lors de la seconde en 1270. Il est le patron des ouvriers du bâtiment, des boutonniers, des brideurs, des merciers, des distillateurs, des coiffeurs, des barbiers, de l’Académie française et de l’Académie des sciences. Il est invoqué contre l’acidification de la bière. »

Testament de Saint Louis à son fils Conseils du Roi Louis IX ou Saint Louis (1214 -1270) à son fils Philippe III le Hardi

« Beau fils,

La première chose que je t’enseigne, c’est que tu mettes ton cœur à aimer Dieu ; car sans cela nul ne peut être sauvé. Garde-toi de faire rien qui déplaise à Dieu, c’est à savoir le péché mortel ; au contraire, tu devrais souffrir toute sorte de tourments, plutôt que de faire péché mortel. Si Dieu t’envoie l’adversité, alors reçois-la en patience, et rends-en grâce à Notre Seigneur ; et pense que tu l’as méritée qu’Il te tournera tout à profit. S’Il te donne la prospérité, alors remercie l’en humblement, de sorte que tu ne sois pas pire par orgueil ou d’autre manière, pour ce que tu dois mieux valoir ; car on ne doit pas guerroyer contre Dieu avec ses dons. Confesse-toi souvent et choisis un confesseur prud’homme, qui te sache enseigner ce que tu dois faire et de quoi tu te dois garder ; et tu te dois maintenir et comporter de telle manière que ton confesseur et tes amis t’osent reprendre de tes méfaits. Ecoute le service de la sainte Eglise dévotement et sans bavarder ; mais prie Dieu et de cœur et de bouche, spécialement à la messe, quand se fait une consécration.
Aie le cœur doux et compatissant aux pauvres, aux malheureux et aux affligés, et les conforte et aide selon que tu pourras. Maintiens les bonnes coutumes de ton royaume, et abats les mauvaises. Ne convoite pas contre ton peuple, et ne charge pas ta conscience d’impôts et de tailles, si ce n’est pas grande nécessité.
Si tu as quelque peine de cœur, dits-le tantôt à ton confesseur ou à quelque prud’homme qui ne soit pas plein de vaines paroles ; alors tu la porteras plus facilement.

Veille à avoir en ta compagnie des gens prud’hommes et loyaux, soit religieux, soit séculiers, qui ne soient pas pleins de convoitise, et parle souvent avec eux ; et fuis et évite la compagnie des mauvais. Ecoute volontiers la parole de Dieu et la retiens en ton cœur ; et recherche volontiers prières et indulgences. Aime ce qui est profitable et bon. Hais tout ce qui est mal où que ce soit. Que nul ne soit si hardi que de dire devant toi une parole qui attire et excite au péché, ni de médire d’autrui par derrière par des détractions ; ne souffre pas non plus que nulle vilenie soit dite de Dieu ni de ses saints devant toi. Rends souvent grâces à Dieu de tous les biens qu’Il t’a faits, de sorte que tu sois digne d’en avoir davantage.
Pour tendre la justice et faire droit à tes sujets, sois loyal et roide, sans tourner ni à droite ni à gauche, mais toujours du côté droit, et soutiens la plainte du pauvre jusqu’à tant que la vérité soit déclarée. Et si quelqu’un a une action contre toi, ne crois rien jusqu’à tant que tu en saches la vérité ; car alors tes conseillers jugeront plus hardiment selon la vérité pour toi ou contre toi. Si tu tiens rien qui soit à autrui, ou par toi, ou par tes devanciers, et que la chose soit certaine, rends-le sans tarder ; et si c’est chose douteuse, fais-en faire une enquête, par gens sages, promptement et diligemment.
Tu dois mettre ton attention à ce que tes gens et tes sujets vivent sous toi en paix et en droiture. Surtout garde les bonnes villes et les coutumes de ton royaume dans l’état et dans la franchise où tes devanciers les ont gardées ; et s’il y a quelque chose à amender, amende-le et redresse-le, et tiens-les en faveur et amour ; car, à cause de la force et des richesses des grandes villes, tes sujets et les étrangers redouteront de rien faire contre toi, spécialement tes pairs et tes barons.
Honore et aime toutes les personnes de la sainte Eglise, et prends garde qu’on ne leur enlève ni diminue les dons et les aumônes que tes devanciers leur ont donnés. On raconte du roi Philippe, mon aïeul, qu’une fois un de ses conseillers lui dit que ceux de la sainte Eglise lui faisaient beaucoup de torts et d’excès, en ce qu’ils lui enlevaient ses droits et diminuaient ses justices ; et c’était bien grande merveille qu’il le souffrit. Et le bon roi répondit qu’il le croyait bien ; mais il considérait les bontés et les courtoisies que Dieu lui avait faites ; alors il aimait mieux laisser aller de son droit que d’avoir contestation avec les gens de la sainte Eglise.
A ton père et à ta mère porte honneur et respect, et garde leurs commandements.
Donne les bénéfices de la sainte Eglise à des personnes de bien et de vie nette ; et faites-le par le conseil de prud’hommes et d’honnêtes gens.
Garde-toi d’entreprendre la guerre sans grande délibération contre un prince chrétien ; et s’il te le faut faire, alors garde la sainte Eglise et ceux qui ne t’ont fait aucun tort. Si des guerres et des contentions s’élèvent entre tes sujets, apaise-les au plus tôt que tu pourras.
Sois soigneux d’avoir de bons prévôts et de bons baillis, et enquiers-toi souvent d’eux, de ceux de ton hôtel, comme ils se maintiennent, et s’il y a en eux aucun vice de trop grande convoitise, ou de fausseté, ou de tromperie. Travaille à ôter de ton royaume tout vilain péché ; spécialement fais tomber de tout ton pouvoir les vilains serments et l’hérésie.
Prends garde que les dépenses de ton hôtel soient raisonnables.
Et enfin, très doux fils, fais chanter des messes pour mon âme et dire des oraisons par tout ton royaume ; et octoie-moi une part spéciale et entière en tout le bien que tu feras.
Beau cher fils, je te donne toutes les bénédictions qu’un bon père peut donner à son fils. Et que la bénite Trinité et tous les saints te gardent et défendent de tous les maux ; et que Dieu te donne la grâce de faire toujours Sa volonté, de sorte qu’Il soit honoré par toi, et que toi et moi nous puissions, après cette vie mortelle, être ensemble avec Lui, et Le louer sans fin. Ainsi soit-il. »

Prière pour le XVe centenaire de la France

Père tout-puissant et miséricordieux, Vous appelez toutes les nations divisées par le péché à se rassembler sous le joug très doux de Votre Fils bien-aimé, Jésus, le Roi de l’univers.
Nous croyons que seul, Votre Esprit d’Amour et de Vérité peut renouveler la face de la terre et tout restaurer dans le Christ ; qu’il vienne au secours de notre patrie qui Vous offense et s’éloigne de Vous.
Quant à nous, ayant une fois pour toutes remis à Notre-Dame ce que nous sommes et ce qui nous appartient, nous confessions nos infidélités et nous reconnaissons que la conversion de notre pays, passe par notre propre conversion.
Nous confions à Marie nos prières, nos pénitences, toutes nos actions.
Qu’elle nous garde du parjure et de toute faiblesse.
Père tout-puissant et miséricordieux, nous Vous supplions, sauvez notre pays.
Cœur Sacré de Jésus, ayez pitié de nous qui mettons notre confiance en Vous.
Cœur Immaculé de Marie, intercédez pour nous. Ainsi soit-il.

Prière dite de St Louis

Dieu Tout-Puissant et éternel, qui avez établi l’empire des Francs pour être dans le monde, l’instrument de vos divines volontés, le glaive et le bouclier de votre sainte Eglise, nous vous en prions, prévenez toujours et partout de votre céleste lumière, les fils suppliants des Francs, afin qu’ils voient ce qu’il faut faire pour réaliser votre règne en ce monde, et que pour accomplir ce qu’ils ont vu, ils soient remplis de charité, de force et de persévérance, par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.

Oraison tirée d’un missel Carolingien, Prière favorite du Père de Foucauld, Prière officielle des scouts de France, Instituée par le Père Sevin.

Litanies de saint Louis, roi de France et - Fête 25 août

Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, écoutez nous.
Jésus-Christ, exaucez nous.
Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Marie, priez pour nous.
Saint Louis, baptisé à Poissy,
Saint Louis, Roi de France à l’âge de douze ans,
Saint Louis, jeune roi à l’âge où Jésus enseignait aux Docteurs dans le Temple,
Saint Louis, glorieux fils de Blanche de Castille qui eût préféré vous voir mort que coupable d’un péché mortel,
Saint Louis, d’un respect et d’une tendre admiration pour celle qui faisait de vous l’élève le plus facile et le plus dévoué,
Saint Louis, qui avez eu une mère qui veilla à faire de vous un vrai chrétien et un vrai souverain,
Saint Louis, heureux fils à qui la mère enseignait à éviter les choses qui seraient contraires à la volonté de Dieu,
Saint Louis, qui, dès votre jeune âge, avez compris qu’on ne peut aimer Dieu qu’à la condition de fuir le péché,
Saint Louis, pourvu de la Providence divine d’une Mère dont la sagesse vous aidait à faire fructifier les talents que le ciel vous avait prodigués,
Saint Louis, qui, avant votre mariage, avez passé trois nuits consacrées à l’oraison,
Saint Louis, époux de Marguerite de Provence,
Saint Louis, dont l’union fut féconde,
Saint Louis, bon père apprenant à ses onze enfants à vivre de Dieu sur la terre,
Saint Louis, qui avez appris à servir avant de commander,
Saint Louis, prince illustre sur la terre par votre bonté et votre justice,
Saint Louis, roi aux plus hautes vertus et saint au plus haut exemple,
Saint Louis, qui faisiez régner la Justice et la rendiez souvent sous le chêne de la forêt de Vincennes,
Saint Louis, qui résidiez au château de Vincennes, situé alors sur le territoire de Montreuil,
Saint Louis, protecteur des Montreuillois,
Saint Louis, qui veniez régulièrement assister aux offices en la belle église de Saint Pierre et saint Paul de Montreuil,
Saint Louis, méprisant les vanités et les jouissances de ce monde,
Saint Louis, champion de l’austérité et de la pénitence,
Saint Louis, délice des bons et terreurs des démons,
Saint Louis, qui étiez compatissant comme si vous n’aviez jamais été que malheureux,
Saint Louis, serviteur des pauvres et des aveugles,
Saint Louis, qui guérissiez les malades,
Saint Louis, supérieur aux autres hommes par la noblesse de vos sentiments mais sans hauteur, sans présomption, sans dureté,
Saint Louis, qui ne vous appliquiez qu’à plaire au Christ, le seul Roi,
Saint Louis, qui estimiez que la royauté n’est pas tant un privilège qu’une fonction, un droit, un devoir,
Saint Louis, fidèle à l’alliance scellée par Dieu au baptême de Clovis,
Saint Louis, ministre des saintes volontés de Dieu pour le bien de l’Eglise, de la patrie et de l’humanité,
Saint Louis, qui avez assuré sans faille votre vocation de Roi de France,
Saint Louis, qui, avec votre sœur Isabelle de France, avez fondé pour l’ordre de sainte Claire, l’abbaye royale de Longchamp, priez pour la restauration de tout le patrimoine religieux de France et d’Europe,
Saint Louis, bâtisseur de la Sainte Chapelle où fut déposée la Couronne d’épine,
Saint Louis, zélé pour l’accroissement des splendeurs du culte divin,
Saint Louis, lieutenant temporel et soldat de Dieu,
Saint Louis, qui suiviez en tout les intérêts de la France dont vous étiez autant le Père que le Roi, priez Dieu pour nous afin que la France revienne à ses origines par l’alliance de l’autel et du trône restauré,
Saint Louis, vous qui, parmi les joies trompeuses d’une royauté humaine, avez désiré de toute votre âme le vrai bonheur du royaume éternel,
Saint Louis, qui durant les quarante-quatre années de votre règne, assuriez dans la paix et la justice l’unité de la France dont vous avez fait le royaume de la piété chrétienne, de la pensée et l’art,
Saint Louis, patron des Croisés,
Saint Louis, dont la justice et la vérité furent la véritable croisade,
Saint Louis, prisonnier des Musulmans, obtenez qu’ils reviennent à la Croix de Jésus-Christ,
Saint Louis, non abandonné de Dieu lors de votre captivité à son service,
Saint Louis, expirant les bras en croix, couché sur un lit de cendres,
Saint Louis, dont le fils Philippe le Hardi déposa à Saint Denis les restes, déjà reliques avant la canonisation,

Daignez obtenir de Dieu qu’Il rende à la France son Roi très chrétien, nous vous en prions saint Louis.
Daignez prier pour que la France officielle renoue ses engagements avec le Christ Roi, nous vous en supplions saint Louis
Daignez redoubler de prières pour que la France répare ses erreurs et ses fautes, nous vous supplions, saint Louis Daignez demander à Dieu que la France retourne au plus tôt à sa vocation première de soldat de Dieu et de Fille aînée de l’Eglise, nous vous en prions, saint Louis.

Saint Louis, priez pour nous le Sacré-Cœur qui aime toujours les Francs de mettre fin à cette Révolution par la guérison de nos maux de l’âme et du corps dus au péché et à la non-observance des commandements de Dieu remplacés par les droits de l’homme afin de hâter l’avènement de son règne de paix comme Roi des Nations.

ORAISON. Dieu Tout-Puissant et éternel, comme le roi saint Louis méprisant les jouissances de ce monde, s’appliquait à ne plaire qu’au seul Roi, le Christ, nous vous en prions, que sa prière nous rende dignes de vous plaire. Par Notre Seigneur Jésus-Christ. Ainsi soit-il.


Documents joints

PDF - 401.7 ko
PDF - 538.5 ko