Pèlerinage du Rosaire

lundi 9 septembre 2019


Pèlerinage du Rosaire
à Lourdes
Du 3 au 6 octobre 2019



« Comme une apothéose, le pèlerinage du Rosaire, organisé par les dominicains, vient clore la haute saison des pèlerinages de Lourdes. Il s’ouvre le 3 octobre prochain.

Près de 20 000 pèlerins attendus à Lourdes

Aux alentours de 20 000 pèlerins sont attendus dont 3 500 bénévoles, 2000 jeunes et 1500 pèlerins malades. Il est encore temps de venir grossir les rangs (Inscriptions sur le site du Rosaire) des pèlerins du Rosaire qui seront réunis pour vivre le thème proposé cette année « Qu’il me soit fait selon ta parole ».
Les deux pieds sur terre…

Porté par la spiritualité mariale de la famille dominicaine, le pèlerinage du Rosaire porte un effort tout particulier pour être au plus près de ses pèlerins et pleinement ancré dans la réalité de chacun. Un peu à l’image de sainte Bernadette, fille de la Bigorre dont on dit de ses habitants que ce sont des montagnards et qu’il ont les deux pieds sur terre… Ainsi, le pèlerinage propose des conférences, des tables-rondes ou des témoignages sur des sujets très divers :

- > « Peut-on vraiment croire la Parole de Dieu »
- > « Devenir libre… et le rester »
- > « Progrès scientifique et bioéthique, quelle société voulons-nous ? »
- > « L’accueil des migrants voulu par le pape : une utopie ? ».
- > Mais aussi : un colloque pour les professionnels de santé, des catéchèses, une retraite spirituelle… »

THÈME 2019 : HEUREUX LES PAUVRES DE CŒUR

Heureux les pauvres !

« Si ce sont là des paroles du Christ et qu’elles sont le thème de notre prochain pèlerinage du Rosaire, elle sont difficiles… Comment peut-on oser les dire aujourd’hui ? Sont-ils heureux ceux qui n’ont rien, ceux qui ont tout perdu dans la guerre, dans la maladie, dans le feu ? Sont-ils heureux, ceux qui vivent dans des taudis, ceux qui n’ont pas de travail, pas d’amis, celles et ceux qui sont condamnés à l’exil ? Et Bernadette dans son cachot, était-elle heureuse ? Songeons à ce que pouvait en dire le commissaire Jacomet : « Pas grand-chose, cette gamine ! C’est la famille la plus pauvre de Lourdes. Son père était meunier, il s’est ruiné par incapacité, par boisson peut-être… Je l’ai arrêté l’an dernier, dans leur taudis, le Cachot. Avait-il volé de la farine en cet hiver de famine ? Son gamin allait gratter la cire qui coulait des cierges sous les catafalques quand il avait faim. Bref, François Soubirous n’était pas fier quand on l’a relâché au bout de huit jours. Il est reparti chez lui sans mot dire. La fille est souffreteuse, sans doute phtisique. C’est une affaire de rien. Croyez-moi, demain on n’en parlera plus. »

Jésus, lorsqu’il se fait l’un de nous, « ne retint pas le rang qui l’égalait à Dieu » mais choisit de partager la vie difficile des pauvres. Il s’est abaissé par amour, pour, se tenant à la même hauteur que nous, pouvoir nous dire « je t’aime, tu as du prix à mes yeux ». La venue de Dieu dans notre vie, par l’incarnation, cette venue qui va jusqu’à la croix, est le « je t’aime » de Dieu à notre égard. Alors, le premier pauvre, c’est Lui. Dieu ne donne pas parce qu’il est riche. Dieu donne, ne retient rien pour Lui, parce qu’il aime.

Marie est celle qui, ayant reçu dans sa chair ce Dieu qui se donne, a compris ce mystère de façon unique. Comme toute mère, elle découvre que c’est parce qu’elle a donné de sa vie à son Fils que celui-ci va grandir et à son tour, pouvoir se donner. La pauvreté de Marie lui permet de tout attendre de son Dieu, et de croire mystérieusement que sa minuscule vie peut devenir un temple pour son Seigneur.
Bernadette, pauvre entre les pauvres, va à son tour apprendre cela de Marie. Le 11 février 1858, elle remarque le bruit du vent dans les peupliers, puis elle voit une dame. Si peu de paroles seront échangées, un jour, la dame lui demande d’aller boire à la fontaine et de s’y laver. Mais il n’y a pas de fontaine, uniquement de la boue. Bernadette va, humblement, gratter de ses doigts la boue, jusqu’à trouver une source d’eau claire, celle qui coule jusqu’à nous. Voilà la foi de Bernadette, une foi qui croit quand il n’y a pas de raison d’y croire, une foi de pauvre, comme la nôtre.
Bernadette dira plus tard de Marie : « Elle me regardait comme une personne qui parle à une autre personne » mais aussi « si elle en avait trouvé une plus ignorante que moi, c’est elle qu’elle aurait choisie ». Oui Dieu frappe à la porte, et c’est à nous d’ouvrir si nos oreilles sont assez disponibles pour l’entendre frapper tout doucement, ou entendre le vent dans les peupliers. Oui, Il se donne à qui lui ouvre. Oui, si Marie est devenue un temple pour son Seigneur, chacun peut à son tour accueillir Dieu dans sa vie.

Venir à Lourdes en pèlerinage, c’est avec Bernadette et Marie, accepter d’être pauvres en foi, en espérance et en amour. Heureux sommes-nous si nous sommes pauvres en foi, nous serons comme le centurion qui crie à Jésus « Je crois, viens en aide à ma non-foi ! ». Heureux sommes-nous si nous sommes pauvres en espérance. Les disciples aussi l’étaient et par leur persévérance dans la nuit, ils ont reçu la force d’espérer. Heureux sommes-nous si nous sommes pauvres en amour, car si nous le lui demandons avec insistance, le Seigneur réveillera l’amour qui demeure au fond de nous. Alors peut-être saurons-nous aimer les plus pauvres parmi nous, en acte et en vérité. C’est l’enjeu de notre prochain pèlerinage à Lourdes. Il se déroulera du 2 au 5 octobre. Sur ce site, vous trouverez de nombreuses informations appelées à être précisées et augmentées : célébrations, conférences, rencontres, témoignages, projections, gestes… »

Fr. Olivier de Saint Martin, o.p.
Directeur général du Pèlerinage du Rosaire

Notre-Dame du Rosaire

« Cette Fête, propre à l’Église d’Occident, fut instituée par saint Pie V pour commémorer la victoire de Lépante qui repousse l’invasion turque (7 Octobre 1571). Elle est alors « Notre-Dame de la Victoire ».

Vingt-et-un ans plus tard, le Pape Grégoire XIII lui donne son nom actuel.
Le Pape Clément XI l’étend à l’Église Catholique toute entière en raison de la victoire remportée sur les turcs le 5 Août 1716.

« Par le Rosaire, on peut tout obtenir. Selon une gracieuse comparaison, c’est une longue chaîne qui relie le Ciel et la Terre : une des extrémités est entre nos mains et l’autre dans celles de la Sainte Vierge » (Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus).
Tant que le Rosaire sera récité, Dieu ne pourra abandonner le monde, car cette Prière est puissante sur son Cœur.

Elle est comme le levain qui peut régénérer la Terre. La douce Reine du Ciel ne peut oublier ses enfants qui, sans cesse, chantent ses louanges.

Il n’y a pas de Prière qui soit plus agréable à Dieu que le Rosaire. Aussi l’Église nous invite-t-elle à aller le réciter chaque soir, en ce mois d’octobre, devant Jésus réellement présent et exposé sur l’autel.

Le mois d’Octobre est là. Avec lui l’Eglise appelle ses enfants pour qu’ils récitent en commun les belles prières du Rosaire.

Le soir, au moment où la nature fatiguée va s’endormir, les cœurs semblent reprendre une nouvelle énergie pour célébrer les louanges de la Reine du Ciel Kyriale X (Alme Pater)

La Fête de Notre-Dame du Rosaire

La Fête de Notre-Dame du Rosaire fut instituée par Sa Sainteté le Pape Saint Pie V en la Fête de « Notre-Dame de la Victoire » (1572) au Premier Dimanche d’Octobre, en action de grâces pour la Victoire de Lépante où, à l’entrée du golfe de Corinthe, la flotte chrétienne fournie par le Saint-Siège, l’Espagne, Venise, la Savoie , Mantoue, Ferrare, Gênes et Lucques, sous le commandement de Don Juan d’Autriche, avait écrasé la flotte turque d’Ali Pacha (7 Octobre 1571).

C’est à cette occasion qu’on ajouta aux litanies de la Sainte Vierge l’invocation « Secours des Chrétiens, priez pour nous ! ».

Grégoire XIII qui attribuait la victoire de Lépante aux processions faites à Rome par les confréries du Saint-Rosaire, changea la Fête de « Notre-Dame de la Victoire » en celle du « Saint Rosaire » et la fixa au Premier Dimanche d’Octobre (1573) ; elle ne fut alors obligatoire que pour les églises romaines qui possédaient une chapelle ou une confrérie du Saint-Rosaire.

Clément X concéda cette Fête à l’Espagne (1671) avant que Clément XI l’étendît à l’Église universelle et l’élevât au rit double-majeur (1716), célébrée le jour de l’Octave de la Solennité de l’Assomption, à la suite de la victoire de Peterwaradin que le prince Eugène de Savoie avait remportée sur les Turcs (5 Août 1716).

Léon XIII en fit une Fête de seconde classe et adopta l’office et le propre de la messe en usage chez les Dominicains (1887).

Il ajouta aux Litanies de Lorette l’invocation « Reine du Très Saint Rosaire ».

Saint Pie X fixa la Fête au 7 Octobre (1913).

Le Rosaire avait été institué par Saint Dominique au commencement du XIIIe siècle. Par le zèle des Papes, et aussi par les fruits abondants qu’il produisait dans l’Église, il devenait de plus en plus populaire.

Au XVe siècle, le Bienheureux Alain de La Roche, Dominicain, fut suscité par Marie pour raviver cette dévotion si excellente.

La Fête de Notre-Dame du Rosaire se célébrait déjà, en 1547, à Tortosa (Espagne), le troisième dimanche d’avril, quand fut instituée par Pie V la Fête de Notre-Dame de la Victoire (1572) au premier Dimanche d’Octobre, en action de grâces pour la victoire de Lépante.

Plus tard, dans les premières années du XVIIIe siècle, parut un homme extraordinaire appelé à bon droit le Dominique des temps modernes, et qui fut le grand propagateur, l’apôtre de la dévotion au saint Rosaire ; c’est Saint Louis-Marie Grignion de Montfort.

Depuis Saint Dominique, il n’y a pas eu d’homme plus zélé que ce grand missionnaire pour l’établissement de la confrérie du Rosaire : il l’érigeait dans tous les lieux où elle ne l’était pas ; c’est le moyen qu’il jugeait le plus puissant pour établir le règne de Dieu dans les âmes.

Il composa lui-même une méthode de réciter le Rosaire, facile à retenir, instructive et pieuse.

L’Apôtre de l’Ouest récitait tous les jours son Rosaire en entier, suivant sa méthode, et le faisait de même réciter publiquement tous les jours dans ses missions, et il a fait un point de règle à ses disciples de suivre son exemple.

Par son Rosaire quotidien, Montfort convertissait les plus grands pécheurs et les faisait persévérer dans la grâce et la ferveur de leur conversion ; il pouvait dire : « Personne ne m’a résisté une fois que j’ai pu lui mettre la main au collet avec mon Rosaire ! »

Il avait mille industries pour propager et faire aimer le Rosaire : là, c’étaient des bannières représentant les mystères du Rosaire ; ailleurs, d’immenses Rosaires qu’on récitait en marchant, dans les églises ou autour des églises, à la manière du chemin de la Croix.

Il exaltait le Rosaire dans ses cantiques ; un tonnerre de voix répondait à la sienne, et tous les échos répétaient, de colline en colline, les gloires de cette dévotion bénie. »

Sites à consulter

Lourdes France

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Réflexion chrétienne