Sainte Trinité à Fécamp

dimanche 31 mai 2015
par  Jean-François


Pèlerinage au Précieux Sang
en l’abbatiale de la Trinité à Fécamp (Seine-Maritime)



L’abbaye de la Trinité à Fécamp (Seine-Maritime) fut fondée vers 658 par saint Vaneng (ou Vaningue). Dévastée par les invasions normandes, elle fut reconstruite par le duc de Normandie Richard 1er qui y installa des chanoines séculiers, auxquels succédèrent des Bénédictins en 952, sous la direction du bienheureux Guillaume de Volpiano, d’origine italienne, venu sur décision du duc Richard II.

La relique du Précieux Sang dont bénéficia l’abbaye à compter du début du 12e siècle, fit de Fécamp un lieu de pèlerinage majeur.

Après un temps de relâchement, au 14e siècle, succéda en 1650 la réforme de Saint-Maur, si bénéfique au renouveau monastique. La révolution vint hélas mettre un terme à cette entreprise spirituelle, dont il reste la magnifique abbatiale construite par Maurice de Sully (1168-1188).

Le pèlerinage a lieu le mardi et le jeudi suivant la fête de la Sainte Trinité, soit, cette année, les 2 et 4 juin 2015.

L’abbatiale de Fécamp : un sanctuaire majeur, d’un grand intérêt religieux, historique et architectural

La puissance et la richesse des premiers ducs de Normandie bénéficièrent pleinement à l’abbaye de la Trinité de Fécamp. Cette abbatiale s’impose comme l’une des plus vastes églises de Normandie, avec ses 127 mètres de longueur, et un véritable chef-d’œuvre. Très richement décorée et sculptée, elle conserve des traces de son origine romane tout en étant représentative de l’art gothique, puisqu’achevée au début du 13e siècle, et de celui de la Renaissance.

Elle connut un rayonnement tel qu’elle servit de modèle dans toute la Normandie. Sa tour-lanterne, haute de 64 mètres, à l’intersection du transept, lui assure une clarté remarquable. Le chœur fut modifié au 14e siècle et sa façade fut remplacée, en 1748, par une façade classique. Elle abrite un très remarquable reliquaire roman, ainsi que les tombes des ducs de Normandie Richard 1et et II.

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La Relique du Précieux Sang

La Relique du Précieux Sang du Christ est à l’origine du très important pèlerinage de Fécamp, pèlerinage qui attira à Fécamp des foules considérables de pèlerins, depuis le Moyen-Âge.

Les conditions de l’arrivée de la Précieuse Relique restent floues. Elle serait arrivée par la mer dissimulée dans le tronc d’un figuier où Isaac, neveu de Joseph d’Arimathie avait caché le coffret de plomb contenant le sang du Christ. Selon d’autres sources, en 990, au moment même de la consécration de l’abbatiale romane dans un village voisin de Fécamp, sous les yeux d’un prêtre nommé Isaac, s’opéra la transformation miraculeuse du vin consacré en sang du Sauveur. C’est ce sang miraculeux qui aurait été immédiatement déposé sous l’autel majeur de l’abbatiale. Depuis le 16e siècle, la Précieuse Relique est déposée dans un tabernacle encastré derrière le maitre-autel, face à la chapelle de la Vierge.

La présence de cette relique contribua à la pacification de la région et attira de nombreux fidèles et pèlerins, au point d’en faire le deuxième lieu de pèlerinage normand au Moyen Age après le Mont-Saint-Michel. La Relique du Précieux Sang valut à l’abbaye la dénomination de « Porte du Ciel ».

Une Confrérie du Précieux Sang fut créée en 1906.

Précisions d’une historienne concernant la Relique du Précieux Sang

« Après la crucifixion, Nicodème, qui accompagnait Joseph d’Arimathie, reçut le corps du Christ, et procéda à son ensevelissement. Selon la tradition gnostique, il semble que Nicodème soit un des derniers hommes à avoir eu un contact physique avec la dépouille mortelle du Christ. Il l’aurait vue et touchée, aussi, il aurait été à même de devenir le pourvoyeur de la précieuse relique. Selon la tradition gnostique, il aurait recueilli des particules ou les gouttes de sang christique récupérées par Joseph d’Arimathie. À la suite d’un périple miraculeux, les gouttes du sang, qui se trouvaient dans une boîte de plomb, auraient été portées par le tronc d’un figuier jusqu’au rivage de Fécamp.

Un deuxième récit fait état d’une autre origine : le Précieux Sang serait apparu à Saint-Léonard (aujourd’hui dans la banlieue de Fécamp) au cours d’une messe célébrée à la fin du Xe siècle[2].

La relique a ensuite été retrouvée au cours des travaux dans l’église de la Trinité, vers 1170[3]. Les premiers pèlerinages et récits de miracles datent de cette fin du XIIe siècle. Après une période de déclin, le pèlerinage connaît un nouveau succès sous le Second Empire. La confrérie du Précieux Sang fut officiellement fondée en 1906[4].
Aujourd’hui, la relique du Saint Sang est toujours conservée dans une fiole conservée dans l’abbaye bénédictine de la Sainte-Trinité.
Chaque année, on y montrait la célèbre relique du Précieux-Sang, dont on peut encore voir le magnifique reliquaire en marbre blanc dans l’abbatiale ».

• ↑ 2,0 et 2,1 Cécile-Anne Sibout, Le Précieux Sang, une relique vénérée et convoitée dans Études normandes no 2, 2007 ISSN 00142158, p. 28.
• ↑ 3,0 et 3,1 Cécile-Anne Sibout, Le Précieux Sang, une relique vénérée et convoitée dans Études normandes no 2, 2007 ISSN 00142158, p. 29.
• ↑ Cécile-Anne Sibout, Le Précieux Sang, une relique vénérée et convoitée dans Études normandes no 2, 2007 ISSN 00142158, p. 32.

Source :

Saint Sang

Autres recherches sur l’origine des Reliques du Précieux Sang à Fécamp

dossier

Le pèlerinage à notre époque

Aujourd’hui encore de nombreux fidèles et pèlerins affluent le mardi et le jeudi suivant la fête de la Sainte Trinité.

Adresse : Place des Ducs Richard
76400 Fécamp

Association des amis de l’abbatiale de Fécamp

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Sites à consulter

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